Le Biodistrict de Gerland va perdre l’un de ses acteurs phares.

L’Institut de recherche technologique (IRT) Bioaster, fondé en 2012 pour rapprocher la recherche académique du monde industriel dans le domaine de la santé, sera dissous à la mi-octobre. Cette fermeture entraînera le licenciement de 91 salariés, dont une large majorité de chercheurs, rapporte Le Progrès.

Créé à l’initiative de l’Institut Pasteur et de Lyonbiopôle, Bioaster avait été financé conjointement par l’État et plusieurs industriels, parmi lesquels BioMérieux, Sanofi ou encore Danone. Mais le modèle économique n’a pas tenu. Le Secrétariat général à l’investissement a reconnu auprès du quotidien que « divers scenarii ont été étudiés sans qu’une solution soit trouvée. »

Selon Alexandre Moulin, directeur général de Bioaster, « en dehors des crises comme le Covid, ce secteur attire peu les financements privés car il n’est pas rentable ». Les industriels fondateurs se sont progressivement désengagés, et les projets menés avec des PME n’ont pas suffi à compenser la perte de grands contrats.

Les salariés regroupés au sein du collectif Sauvons Bioaster dénoncent pour leur part « un mélange de mauvais choix stratégiques et de décisions politiques », tout en regrettant que l’État abandonne « le seul IRT de France dans le domaine de la santé. »

En treize ans d’activité, Bioaster revendique 400 contrats de recherche, 107 partenaires industriels et 27 brevets déposés. Une trajectoire qui s’arrête brutalement, laissant le biodistrict lyonnais orphelin d’un de ses pôles emblématiques.