La fin du procès Perdriau était prévue le vendredi 26 septembre. Puis, le retard s’accumulant, le lundi 29. Finalement, le retard s’accumulant vraiment beaucoup, ce sera le mardi 30 (normalement…)

Dès le premier jour, lundi 22, on s’est rendu compte que le planning initial était impossible à tenir. Parce que les prévenus sont très bavards ; parce que les avocats posent beaucoup de questions ; parce que la présidente du tribunal (remarquable de précision) va au bout des choses.

Une peine d’inéligibilité requise ?

Alors le procès va déborder sur deux jours, lundi et mardi. Que faut-il attendre de ces deux derniers jours ? Si l’on était mauvaise langue, on pourrait dire : pas grand-chose.

Les avocats des parties civiles vont redire tout le malheur qui les a frappées, ceux des prévenus qui contestent (c’est-à-dire Gaël Perdriau et les responsables des associations) vont redire qu’il n’y a eu ni chantage, ni détournements de fonds. Bref, on va ré-entendre tout ce qu’on sait déjà… mais d’une autre manière.

Le plus intéressant viendra sûrement de la procureure de la République, qui expliquera pourquoi elle pense qu’untel ou untel est coupable. Et qui devra apporter des éléments pour prouver leur culpabilité.

Car en matière pénale (et les avocats de Gaël Perdriau ne manqueront pas de le rappeler), c’est à l’accusation de fournir la preuve de la culpabilité. Pas à la défense de démontrer son innocence.

Pierre Gauttieri assurera lui-même sa défense

La procureure va surtout requérir des peines. À ce sujet, le maire de Saint-Etienne risque le plus dans cette affaire. Au niveau du quantum de la peine, déjà, mais surtout au niveau de l’inéligibilité.

Car c’est ce que tout le monde va scruter dans le réquisitoire : la procureure va-t-elle demander l’inéligibilité pour Gaël Perdriau ? Auquel cas celui-ci verrait son avenir politique sérieusement compromis… s’il est déclaré coupable, bien sûr (ce qui n’est pas encore fait).

L’autre élément très attendu, ce sera la date à laquelle sera rendu le jugement. Car, selon toute vraisemblance, les juges ne se prononceront pas le jour-même mais mettront leur décision en délibéré. Mais quand ? Dans une semaine ? Dans un mois ? Dans trois mois ?

La présidente du tribunal annoncera la date en toute fin de journée, mardi. Après les plaidoiries des avocats et celle de Pierre Gauttieri qui, sans conseil, prendra la parole lui-même pour sa défense.