Le rendez-vous a rassemblé très peu de monde. Ce n’est pas une surprise pour Marion Dessagne, membre de l’association : « Le tissu militant stéphanois n’est pas vraiment tourné vers le féminisme ; les femmes, entre leur activité professionnelle, leur parentalité, parfois solo, n’ont pas un temps illimité pour militer. Les questions de lutte des classes sont considérées, ici, comme plus pertinentes. Ces deux combats ne sont, bien sûr, pas opposés. Au contraire. »

« Dans le monde 75 000 femmes meurent chaque année en se faisant avorter »

Mais la militante estime « qu’il était important d’être là aujourd’hui pour continuer d’affirmer que chaque femme doit pouvoir avorter dans des conditions sécuritaires et gratuitement quand on sait que dans le monde, 75 000 femmes meurent chaque année en se faisant avorter, ce qui représente plus que la population de Roanne, Firminy et Montbrison réunis ».

Pas découragée par la faible affluence, dimanche matin, elle informait les quelques passants sur l’interruption volontaire de grossesse, en particulier les jeunes « pour qui ce n’est plus vraiment un combat ».