L’obtention du permis de conduire se transforme en chemin de croix, alertent les acteurs du secteur. Les délais avant de décrocher le précieux sésame s’allongent, le coût de l’examen flambe et les tensions avec les candidats s’accentuent, déplorent les auto-écoles. Résultat, elles comptent bien claironner leur colère dans les rues de la capitale ce lundi 29 septembre.
Après une ultime réunion à Matignon mercredi, l’intersyndicale des écoles de conduite (Mobilians-ESR, UNIC et UNIDEC), rejointe par le SNICA-FO représentant les inspecteurs du permis de conduire, a décidé de maintenir la journée de mobilisation à Paris.
Les organisations syndicales réclament des mesures d’urgence dont la création d’au moins 150 postes d’examinateurs au permis de conduire. Certaines auto-écoles demandent en outre de relever de 20 à 28 heures de forfait obligatoire. À Rennes, les auto-écoles évoquent déjà une moyenne de 30 à 35 heures par candidat.
« Aujourd’hui, on fait passer en moyenne 8 permis par mois mais on aurait besoin d’au moins 5 places de plus », affirme Fatiha Bartez, salariée de l’auto-école Hoche à Rennes. Même constat d’une autre école de conduite rennaise : « pour ceux qui échouent à l’examen c’est la double peine car il y a des mois d’attente derrière », précise Mary.
Durant cette période, les apprentis conducteurs reprennent des cours pour ne pas perdre la main, ce qui augmente encore le coût du permis. D’autres décident de prendre quand même le volant et de conduire sans permis. « Le risque est réel », alertent des auto-écoles. « Des candidats le font par nécessité », confient-elles. « Mais je n’irai pas manifester car tant que l’on n’a pas de gouvernement, cela ne sert à rien », se résigne Mary.