Nice n’est pas parvenu à garder son avance contre le Paris FC qui a égalisé en fin de match (1-1) dimanche lors de la 6e journée de L1, et n’a pas retrouvé de sérénité avant son déplacement jeudi à Istanbul contre le Fenerbahçe.

Les dix dernières minutes de cette rencontre peu emballante et qui semblait acquise à Nice ont changé son issue. D’abord, l’arbitre Abdelatif Kherradji l’a suspendue en raison de l’insistance de chants insultants à caractère homophobe lancés par la tribune populaire sud de Nice.

La fébrilité niçoise

Il a fallu l’intervention de Jonathan Clauss, capitaine d’un soir, après deux demandes officielles du speaker du stade pour que ces chants à l’encontre des Parisiens s’arrêtent.

Cela a-t-il déstabilisé les Niçois? En tout cas, juste après, l’arbitre a sifflé pénalty à la suite d’une main de Moïse Bombito consécutive à une tête de Jean-Philippe Krasso (87e). Ce dernier a tranquillement égalisé alors qu’aucune des deux équipes n’était réellement supérieure en cette fin de rencontre.

Et une fois encore, Nice n’est pas parvenu à garder sa cage inviolée, une fois encore la fébrilité des Aiglons s’est étalée. Pas de bon augure avant de défier Fenerbahçe jeudi en Ligue Europa, puis Monaco dimanche prochain.

L’entraîneur des Aiglons Franck Haise avait prévenu qu’avec un tel calendrier il solliciterait une bonne partie de son effectif, mettant aussi la pression sur ses joueurs, peu performants jusque-là. Il a tenu parole, avec seulement trois titulaires (le gardien Yehvann Diouf, le milieu belge Charles Vanhoutte et le défenseur Antoine Mendy) reconduits après la rencontre face à la Roma (1-2) mercredi en Ligue Europa.

Cho passeur pour son retour

Malgré tout, la première demi-heure a été poussive. Nice n’est jamais parvenu à déstabiliser son adversaire, et Paris n’a pas non plus profité des largesses azuréennes, comme quand Diouf, voulant relancer court, a directement servi plein axe Pierre Lees-Melou, lequel a servi un Moses Simon peu inspiré (34e).

Une première relance lointaine et balle au pied de Jonathan Clauss qui sollicité Mohamed-Ali Cho (35e) a sonné le réveil niçois. Ce dernier, longtemps blessé à une cuisse, n’avait plus été titularisé en L1 depuis le 4 avril dernier, soit près de six mois. Et sur l’action suivant, il s’est transformé en passeur décisif.

Il a bonifié un bon travail de Vanhoutte et servi Sofiane Diop, auteur d’un bel appel en profondeur. L’ex-Monégasque a glissé le ballon sous Obed Nkambadio (1-0, 40e). Avant la pause, Nice aurait pu doubler la mise, mais Nkambadio a remarquablement sorti une reprise de Clauss (45e). Ensuite Nice est resté alors sous la menace parisienne. Et la fin de match étrange a fait basculer la partie…