Ils étaient partout en France. Quelques milliers de personnes – 700 à Lyon, 300 à Strasbourg, plusieurs centaines à Paris – ont défilé ce dimanche à l’appel notamment d’associations de défense de l’environnement, au nom du climat ou de la justice sociale. « Justice sociale et climatique, même combat », « on veut une mégabassine de droits », « manger les riches »… A travers le pays, les slogans étaient aussi divers que les revendications des différentes associations ayant appelé à manifester : Greenpeace, Alternatiba, Action Justice Climat, Attac…
Les organisateurs ont annoncé 70 rassemblements dans toute la France « pour affirmer qu’un autre avenir est possible face aux crises écologique, sociale et démocratique ». Le tout à l’approche, notamment, de la conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques, ou COP30, organisée par les Nations unies.
« Un vrai projet de société » alternatif
Dans le cortège parisien, Maya a « l’impression qu’il n’y a pas grand monde ». La retraitée se demande « s’il y a encore une conscience, un esprit critique sur notre économie et ce qui se passe autour de nous ». La diversité des revendications enthousiasme néanmoins son amie Béa, qui y voit « un vrai projet de société » alternatif. Plusieurs partis politiques de gauche, France insoumise, Parti socialiste, Place publique ou écologistes étaient représentés.
A Strasbourg, Louve Laval, membre de Greenpeace de 23 ans, entendait marquer les 10 ans de l’accord de Paris sur le climat et dénonce « l’inaction des Etats en matière de droits humains, d’environnement, de climat ».
Un appel aux politiques
A Bordeaux, une soixantaine de personnes se sont élancées, derrière un groupe de percussions qui rythmait la marche. « Voir aussi peu de monde et surtout peu de jeunes, c’est attristant », a regretté Dania Benazet, retraitée du social de 76 ans et « écolo depuis les années 1970 ». « On ne veut pas entendre » parler que des propos de « Trump et ses acolytes, l’extrême droite », poursuit-elle. « Il faut que les politiques réconcilient les classes populaires, les ruraux avec l’écologie et avec des discours plus positifs sinon oui, ce sera trop tard ».
A Nantes, les manifestants s’étaient élancés peu avant midi en musique et derrière des banderoles marquées « Justice climatique et sociale, même combat » et « Climat, justice, liberté, ils détruisent, on s’organise ». A Lyon, le rassemblement organisé dans la matinée a réuni 700 personnes, selon la préfecture.