« Nous n’en sommes pas encore à définir le modèle économique », défend Stéphane Delpeyrat-Vincent, vice-président en charge du développement économique. Le projet en est en fait au stade embryonnaire, avec le défrichage des 460 avis recueillis au cours d’une réunion publique et de divers événements organisés au Parc des expos. Si « 91 % » des visiteurs ou congressistes interrogés se montrent satisfaits de l’équipement, il y a consensus sur le caractère vétuste du hall 1, construit en 1969, et la nécessité d’améliorer la luminosité et le confort thermique.

« Questionnements »

« Les objectifs sont ambitieux, mais il reste des sujets qui peuvent préoccuper », convient Stéphane Delpeyrat-Vincent, évoquant la non-communication des études structurelles, « non pas par manque de transparence mais parce qu’elles pourraient causer un problème de concurrence entre les entreprises » lors d’un futur appel d’offres, et le sort de la frise. Si la « préoccupation architecturale a été prise en considération », L’élu relève « assez peu d’interventions sur ce point » au cours de la concertation.

« On est passés à côté de cette concertation », regrette Anne Fahmy, déléguée d’opposition bordelaise du groupe macroniste. « Vous dites que les commentaires sont peu nombreux, mais il y a beaucoup de questionnements sur le devenir du hall 1. » Et de souligner que le seul chiffre pour l’heure avancé reste celui de la réhabilitation dudit hall pour 100 millions d’euros.

Logements « incongrus » ?

Dans la balance, les 250 millions d’euros de retombées annuelles du site pour 3 200 emplois directs et indirects. Le Parc des expos reste un créateur de richesse incontesté, souligne Patrick Bobet, maire LR du Bouscat, qui retient la nécessité de conserver la « dimension patrimoniale du site » et regrette l’absence de visibilité sur les 100 millions d’euros avancés. Il juge « incongrue » la possibilité de voir s’y élever des logements.

Pour Pierre Hurmic, le projet de renouvellement sonne comme une « évidence » qui passe par « l’optimisation » et la « désimperméabilisation » des lieux. Le maire écologiste de Bordeaux se veut rassurant, lui aussi « réaffirme [son] souhait que le geste architectural initial soit préservé ». Si la continuité d’exploitation s’impose, à l’heure des premiers coups de pioche, possiblement à travers la construction d’un nouveau hall voisin de l’actuel, « nous n’avons pas tranché », répète Stéphane Delpeyrat-Vincent.