Nicolas Canteloup, dès demain, à 8H50, dans la foulée de la matinale de Pauline de Malherbe, sur RMC.
Berzane Nasser/ABACA

Quatre ans après son éviction d’Europe 1, Le célèbre imitateur reprend du service ce lundi 29 septembre sur RMC. Un retour qui l’enthousiasme autant qu’il l’impressionne.

«J’avais rangé mon casque et mon micro, j’étais très bien avec mon émission C’est Canteloup sur TF1. Mais au fond de moi, ça me titillait. À la veille de cette première, j’ai l’enthousiasme d’un jeune chien qui a envie de batifoler dans les locaux de RMC», confie l’imitateur et humoriste de 61 ans.

Quatre ans après son éviction d’Europe 1, Nicolas Canteloup revient sur RMC ce lundi 29 septembre et se dit «gourmand» avant ce retour sur les ondes, se réjouissant de faire «du trapèze sans filet» en improvisant des imitations de personnalités politiques, dit-il à l’AFP.


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Une chronique quasi instantanée

Et d’ajouter : «Ces quatre ans d’arrêt ont finalement été assez positifs : cette petite jachère a entraîné beaucoup d’envie. Quand mon producteur m’a appelé pour me dire que RMC avait envie que je vienne, je l’ai rappelé au bout de 48 heures pour lui dire que cette idée me plaisait bien». Baptisée «Face à Canteloup», l’émission consiste en une chronique de 7 minutes composée des commentaires et témoignages fictifs dits par les voix qu’il imite des personnalités qu’il a choisi de parodier.

Une pastille diffusée chaque jour à 8H50, conçue peu ou prou dans les conditions du direct. «Le petit plus, c’est d’essayer de pasticher, de parodier l’interview menée par Apolline de Malherbe , qui se sera déroulée juste avant. Je l’ai déjà fait sur Europe 1, et c’est du trapèze sans filet : il y aura trois minutes de pub entre la fin de l’interview et mon intervention, et c’est le temps que j’aurai pour trouver un angle, une parodie».

De l’improvisation presque pure, donc. Mais le bonhomme est rompu à l’exercice. Actualité oblige, il travaille aussi intensément à peaufiner de nouvelles voix. François Ruffin (député ex-LFI), Olivier Faure (premier secrétaire du Parti socialiste), Jordan Bardella (président du RN) et bien d’autres encore. La raison de son recrutement par RMC?

Sans doute les élections qui se profilent. Les municipales en 2026 et la présidentielle, l’année d’après. Selon l’intéressé, «on a beau dire que les gens s’éloignent de la politique, ça les passionne quand même. C’est sûr que c’est un terrain de jeu sur lequel la matière première va être très forte».

Auprès du journaliste de l’AFP, l’ancienne star d’Europe 1 revient aussi brièvement sur son éviction de la radio rachetée par Vincent Bolloré : «C’était une décision du nouveau propriétaire, c’était effectivement Vincent Bolloré, le nouvel actionnaire. Mais si on est honnête, c’est une décision légitime: il achète un média, il y met ce qu’il veut. Il ne souhaitait pas avoir d’humoriste parce qu’il voulait changer de ligne éditoriale et ne pas avoir un trublion qui dit un peu ce qu’il veut. C’est respectable. La seule frustration, c’est qu’avec mon équipe, on était prêt pour la présidentielle et qu’on s’est arrêté avant.»