Invitée sur i24NEWS, la photographe Léa Marciano a présenté son projet Tikkoun Olam (« Réparation du monde »), un recueil de photographies réalisé entre la France et Israël et qui paraîtra le 7 octobre, date hautement symbolique. Pendant près de deux ans, elle a suivi anonymes et militants qui, dans l’ombre, se mobilisent pour maintenir la mémoire des otages et témoigner de la résilience du peuple juif.

Video posterDu chaos à la lumière : l’action de « Tikkoun Olam »

« J’ai voulu mettre en lumière ceux qu’on ne voit pas : ceux qui collent des affiches la nuit, qui manifestent, qui refusent l’oubli », explique-t-elle. À travers ses clichés, Marciano cherche à capter à la fois la douleur et la lumière : « Le peuple juif a toujours trouvé l’équilibre entre le chaos et la résilience, toujours se relever, danser, chanter tout en cultivant la mémoire. »

Le livre s’ouvre sur des images des kibboutz meurtris le 7 octobre 2023, mais rapidement, il suit des collectifs, associations et individus qui, chacun à leur manière, « réparent le monde ». Elle évoque notamment des femmes collant des affiches dans le froid parisien, ou des marches rappelant le sort des femmes violentées par le Hamas. Pour Léa Marciano, le choix du titre Tikkoun Olam n’est pas anodin : « C’est une notion pleine d’espoir. Elle nous permet de rester debout malgré l’histoire, malgré ce qui continue à nous arriver. » Par son œuvre, la photographe rend hommage à une solidarité vibrante, à ces gestes modestes mais essentiels qui témoignent d’une humanité inébranlable.