Début septembre, Exposition universelle d’Osaka, soleil de plomb, 36°C à l’ombre, 80% d’humidité dans l’air. Devant le pavillon de Malte, de nombreux visiteurs patientent plusieurs dizaines de minutes, une affluence réjouissante pour le patron de la PME japonaise qui a construit ce bâtiment. «J’en suis fier. Son succès est une récompense pour nous, dit l’entrepreneur qui tient à conserver l’anonymat, le visage en sueur. Pourtant, je devrais plutôt penser que je n’aurais jamais dû me lancer dans cette aventure.» A cause de ce chantier, sa société est au bord de la faillite. «C’était un enfer», dit-il. Et de désigner un coupable : le maître d’œuvre, la filiale japonaise du groupe français GL Events, accusée d’avoir laissé des ardoises conséquentes.

Selon une estimation effectuée par Libération, GL Events Japan est accusée de devoir directement ou indirectement plus de 3 millions d’euros à des entreprises ayant pris part aux chantiers de construction des bâtiments de l’Allemagne, de Malte, de la Serbie et de la Roumanie, quatre sites dont la filiale nippone de GL Events est le maître d’œuvre. La France n’a pas eu recours à cette société pour l’édification de son bâtiment à Osaka.

Depuis la fin des travaux début avril, ces impayés ont provoqué la panique chez ces PME et PMI japonaises, dont certaines risquent de mettre la clé sous la porte. Dans cette filière du BTP où l’on dépend souvent de grosses sociétés primo contractantes et où l’on craint d’être