Après l’Italie et le Portugal, l’Espagne vient de voir ses efforts salués par Fitch et Moody’s. Tout le contraire de la France.

L’Espagne au tableau d’honneur. Simultanément, le pays vient de recevoir les félicitations des deux agences de notation mondiales Moody’s et Fitch. La première a gratifié Madrid d’un A3 tandis que la seconde lui a décerné un A, soit son plus haut score depuis 2012. Un double satisfecit, après celui octroyé il y a deux semaines par S&P Global Ratings, qui a relevé sa note d’un cran de A à A+. L’amélioration de la situation économique du pays est applaudie par les trois agences, Moody’s saluant « la vigueur économique de l’Espagne » quand Fitch souligne ses « récents gains de productivité ».

Pour la France, l’humiliation est totale. Avant l’Espagne, l’Italie a vu elle aussi sa notation relevée par Fitch, « pour refléter une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire » du pays. Mi-septembre, l’agence saluait encore le désendettement du Portugal et rehaussait sa note de A- à A.


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Nouveaux avertissements

Le bulletin de ses voisins méditerranéens, autrefois dénommés « Pigs » avec un peu de mépris, s’améliore tandis que la France collectionne les mauvaises notes. Fitch a dégradé la note de la France le 13 septembre dernier, en raison de son instabilité politique persistante et des incertitudes budgétaires.

Encore vendredi, l’Hexagone a reçu un nouvel avertissement, de l’agence de notation Scope Ratings. Cette dernière a confirmé la note de la dette française, après l’avoir dégradée il y a un an. Mais elle a révisé sa perspective de stable à négative. Motif : un « risque d’impasse législative » sur le budget. La France serait-elle le nouveau cancre de la zone euro ?