Par Delphine Noyon
On apprenait dimanche que le Danemark va interdire les vols de drones civils à compter de ce lundi sur son territoire, pour assurer la sécurité du sommet européen qui doit se réunir cette semaine à Copenhague. La veille, c’était l’Allemagne qui annonçait autoriser ses forces armées à abattre des drones en cas d’intrusion dans son espace aérien, après qu’un « essaim » d’appareils a été observé dans le nord du pays.
Ces déclarations s’inscrivent dans une période pour le moins troublée pour la défense des pays de l’Union européenne et de l’Otan. Elles sont prononcées dans la foulée d’une série d’intrusions perçues comme menaçantes que ce soit en Pologne ou dans d’autres pays de l’est et du nord de l’Europe. Et sur fond de guerre en Ukraine où l’on voit aussi la tension monter.
Faut-il y voir la main du Kremlin qui chercherait à tester nos démocraties et les réponses que nous sommes capables (ou non) de donner à ces nouvelles formes d’agressions ? Est-ce une façon d’éprouver la défense de l’alliance transatlantique et le niveau de solidarité entre les nations qui la composent ?
Il y a sans doute un peu de tout cela. Des analystes estiment que des réactions européennes plus rapides auraient aidé à calmer les ardeurs russes. D’autres évoquent une forme de guerre non conventionnelle pour illustrer la difficulté de nos démocraties à se positionner face à un agresseur pas toujours déclaré. Dans tous les cas, une réponse ferme doit s’imposer. Et elle ne peut venir que de l’Union européenne et de l’Otan.