© IDFM – Avec ses 4,5 km, le C1 reliera trois villes du Val-de-Marne à Créteil. Le ticket coûtera 2 euros et l’infrastructure vise 11 000 voyageurs par jour.
Le premier téléphérique urbain d’Ile-de-France, présenté comme le plus long d’Europe, sera inauguré le 13 décembre prochain, a annoncé mardi la présidente de la région Valérie Pécresse.
D’une longueur de 4,5 kilomètres, la nouvelle ligne baptisée C1 doit relier les communes de Villeneuve-Saint-Georges, Valenton et Limeil-Brévannes à Créteil et au terminus de la ligne 8 du métro. En cinq stations, l’infrastructure franchira des voies rapides, des faisceaux ferroviaires et une côte, permettant de réduire les obstacles qui compliquent aujourd’hui les déplacements dans cette partie du Val-de-Marne.
“Réduire à néant les coupures urbaines”
“L’idée, c’est de réduire à néant toutes ces coupures urbaines qui font que c’est très difficile de se déplacer jusqu’à Créteil quand on habite Limeil, Valenton ou Villeneuve-Saint-Georges. L’idée, c’est de faire gagner du temps”, a déclaré Valérie Pécresse devant la presse, aux côtés du président du département, Olivier Capitanio, et du préfet Étienne Stoskopf.
L’ouverture au public est prévue pour le samedi 13 décembre. Ouvert tous les jours, le téléphérique fonctionnera de 5h30 à 23h30 en semaine, et jusqu’à 0h30 les samedis et dimanches. La fréquence annoncée est d’une cabine toutes les 23 à 27 secondes, selon les périodes de la journée.
Un mode de transport inclus dans le Navigo
Chaque cabine pourra transporter dix voyageurs assis, avec la possibilité d’y embarquer des poussettes, des fauteuils roulants, des bagages ou des vélos. Le service sera intégré dans l’abonnement Navigo et proposé au tarif de 2 euros le ticket unitaire, hors abonnement.
Le chantier, lancé en 2022, aura duré trois ans pour un coût total de 138 millions d’euros. Son exploitation a été confiée à l’opérateur Transdev.
Une première pour la région
Il s’agit du premier téléphérique urbain mis en place en Ile-de-France et du quatrième en France après Brest (2016), Saint-Denis de La Réunion et Toulouse. Avec cette mise en service, la région entend diversifier ses modes de transport en privilégiant des solutions adaptées aux contraintes urbaines et topographiques.
Selon Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice, environ 11 000 passagers quotidiens sont attendus sur la ligne. L’objectif affiché est de désengorger les lignes de bus et de réduire les temps de trajet vers le métro et Paris.
Curiosité et scepticisme
transportRencontré près de la station de Limeil-Brévannes, Sofiane Belhocine, chauffeur routier de 45 ans, se dit impatient d’adopter ce nouveau moyen de transport : “C’est rapide, il n’y a pas d’encombrement, pas de bouchons”, anticipe-t-il, expliquant vouloir délaisser son trajet habituel en bus et RER D. Mais l’enthousiasme n’est pas unanime. Sonia A., 38 ans, habitante du secteur, confie qu’elle n’utilisera pas la ligne : “Je ne le prendrai pas, j’ai le vertige.”