Dans la deuxième ville du Var, La France Insoumise (LFI) compte deux « groupes d’action » : La Seyne insoumise (ou « groupe historique ») et Berthe insoumise (groupe mené par le POI – Parti ouvrier indépendant). Depuis plus d’un an, en vue des municipales de 2026, leurs représentants avaient choisi de prolonger le Nouveau Front Populaire (NFP) constitué lors des législatives de 2024 avec les principaux partis de gauche. Ses militants travaillaient donc avec le PCF, le PS, la GRS et les Ecologistes afin d’élaborer un « programme de rupture au service des Seynois ».
Mais coup de théâtre : les instances nationales de LFI ont annoncé s’opposer à cette stratégie, préférant une liste LFI plutôt que l’union voulue localement.
« Cette ligne a été confirmée par l’équipe de Manuel Bompard (coordinateur national de LFI) et elle est plébiscitée par le groupe d’action de Berthe, pourtant minoritaire au sein des Insoumis seynois, et le POI », affirment les membres de La Seyne insoumise.
« Défendre l’union, sans compromission »
Estimant que LFI « prend la responsabilité de fracturer la possibilité d’un véritable changement pour les Seynois », les représentants du groupe « historique » tirent donc les conséquences de « ce choix qui affaiblit notre camp et met en péril la dynamique nécessaire pour battre le RN et la droite réactionnaire en 2026 ». Ils annoncent qu’ils quittent le mouvement de Jean-Luc Mélenchon « pour préserver l’unité et refuser d’être associés à une liste purement LFI opposée au NFP seynois ».
« Défendre l’union, sans compromission », telle est donc la position qu’ont fait connaître Isabelle Renier, Hervé Fechino, Nicolas Grilheres et Guy Calmes. Au total, assurent-ils, « une dizaine de militants » du groupe historique claque la porte de LFI « la mort dans l’âme ».
Au passage, ils expriment leur « solidarité envers celles et ceux qui, avant nous, ont osé dénoncer les dérives au sein de LFI et ont été marginalisés, voire exclus ». Pour autant, assurent les partants, « nous souhaitons rester dans la dynamique du NFP seynois, mais sans orientation macro-compatible. Pour ce faire, concluent-ils, nous devons nous réinventer ailleurs afin de poursuivre le combat autour d’un projet de rupture ». A cet égard, certains pourraient rejoindre L’Après, le mouvement fondé en 2024 par des dissidents de LFI.