Posted On 29 septembre 2025
« Édifié en 1967, après le don d’un terrain au diocèse, cet édifice surprend autant qu’il fascine » écrivait Clément Berthet (DL du 13/9/25) à propos de l’église St-Luc, place du Dr Girard, à l’Ile Verte. La mort dans l’âme le Diocèse s’est résolu à la vendre. « On ne le fait pas de gaîté de cœur. Nous sommes meurtris et on a bien conscience de déstabiliser la vie de la communauté » a commenté le père Emmanuel Decaux, vicaire général.
Mais alors que par le biais de l’Etablissement Foncier (EPFL) la municipalité préempte tout ce qui bouge, elle demeure immobile sur ce dossier.
L’église St Luc à l’Ile Verte, un des deux seuls édifices de ce genre en France
L’ÉGLISE COMPTE PARMI LES SPÉCIFICITÉS DE LA VILLE
L’église St Luc fait partie de l’ère olympique de la ville, elle a été édifiée en 1967, après le don d’un terrain au diocèse. Elle compte parmi les originalités et les spécificités de Grenoble puisque, seule Paris, bénéficie aussi d’une construction de ce type dans un immeuble. Elle appartient donc à l’histoire et au patrimoine de la ville.
LA VILLE A DÉJA PERDU L’ÉGLISE ST JACQUES INCENDIÉE PAR L’EXTRÊME GAUCHE
Une centaine de grenoblois s’étaient mobilisés pour la défendre. Certes le nombre de fidèle se réduit et le Diocèse doit réduire aussi sa voilure. Mais la ville a déjà perdu l’église St Jacques au cœur du quartier de la Capuche, incendiée par l’ultra-gauche qui a revendiqué sa destruction. Là-bas aussi, rue de Chamrousse, il ne reste pas de trace, pas de plaque, pas de commémoration de ce forfait intolérable. L’effacement du Grenoble chrétien s’effectue par tous les bouts.
ALAIN CARIGNON DEMANDE UNE SOLUTION POUR « CET ÉDIFICE ORIGINAL »
Alain Carignon portera aussi cette question aujourd’hui au Conseil Municipal de Grenoble. Par l’intermédiaire d’un vœu il interrogera la majorité municipale. Demandant de rechercher entre la ville, la Métropole et le diocèse « une solution permettant à cet édifice original, de demeurer un bien commun au service du quartier et des Grenoblois dans l’esprit de son histoire »
La disparition de l’église St Jacques, quartier de la Capuche, lors d’un incendie revendiqué par l’extrême gauche ne laisse pas de trace non plus
L’EPFL, L’OUTIL FONCIER EST LÀ POUR CES SUJETS
Il suffit d’actionner l’outil foncier pour préserver l’avenir, ce que la municipalité fait en de nombreuses circonstances sans connaitre la destination de ses acquisitions comme on le voit avec des villas où des terrains acquis qui demeurent vides des années ou changent de destination : rue Argouges la collectivité a acquis une villa avec des trémolos pour expliquer qu’il s’agissait de loger des familles en difficulté, alors qu’elle la transforme en… parking pour accompagner son opération de logements à l’Abbaye !
DES PALETTES DE BOIS ONT REMPLACÉ LE STATIONNEMENT
Place Dr Girard, à L’Ile Verte, la municipalité vient de conduire en parallèle une opération d’éradication du stationnement en installant entre le tram et la place un élégant (!) assemblage de planches de bois censé permettre aux enfants de jouer au milieu de la circulation et du bruit. Les habitants – dont de nombreuses personnes âgées – et les usagers des services voisins sont à nouveau pénalisés. Au fur et à mesure la municipalité veut chasser un type d’habitant qui ne lui convient pas. Elle a défini un profil homogène de grenoblois qui doivent occuper la ville. En réalité l’objectif est de n’accueillir que ses électeurs.
Place Dr Girard, pour éradiquer le stationnement, cet élégant assemblage de planches imaginé par Gilles Namur, Adjoint ( Verts/LFI) si attentif à l’esthétique de la ville, dont une partie va devenir une poubelle à ciel ouvert …
L’ILE VERTE BÉTONNÉE….
En parallèle, le secteur Blanche Monnier a été massivement densifié, les villas avec jardin chassées une à une avec la perte du soleil et de la vue sur les montagnes. On a bien vu fleurir sur les palissades de chantier « non au nouvel ilot de chaleur » mais la municipalité a poursuivi son stakhanovisme bétonnier.
Elle ne s’est pas privée non plus d’abattre les peupliers de la rue Aimon de Chissée avant de voter vendredi à la Métropole un nouveau plan d’urbanisme qui interdit … l’abattage des arbres de plus de 7 mètres ! Ces Tartuffes le sont bien à chaque angle de rue.
Demeure partiellement protégée la partie sise entre l’avenue Maréchal Randon et le quai Jongkind, où, coïncidence, logent des pontes importants de la municipalité et de l’Ades.
… PERD SA SPÉCIFICITÉ VERTE
Le quartier de l’Ile Verte est en train de perdre sa spécificité « verte » justement, et aussi sa mémoire vivante avec la disparition de l’église St Luc. Il est encore temps d’agir pour cette dernière par l’intervention publique afin que tout ne s’efface pas. L’église St Luc pourrait demeurer un lieu public qui conserverait l’histoire de la ville et du quartier, un bien commun qui ne disparaitrait pas. Puisse le groupe d’opposition être entendu à ce sujet.