À moins de six mois des élections municipales, les partis politiques finalisent leurs listes. Et tentent parfois d’attirer des personnalités pour convaincre les électeurs. À Marseille, l’une des personnalités les plus en vues est Stéphane Tapie.
Il est le fils de Bernard Tapie, ancien ministre sous François Mitterrand, homme d’affaires condamné à plusieurs reprises, mais surtout ancien président de l’Olympique de Marseille avec qui il devient champion d’Europe de football.
« En ce moment, je suis sollicité, beaucoup, notamment pour Marseille. Il y en a beaucoup qui aimeraient m’avoir dans leurs équipes », confie Stéphane Tapie au micro de Yahoo, avant de préciser qu’il ne s’agit pas de devenir « maire de Marseille », comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessus.
« Quand Marine Le Pen me fait contacter, je suis pas interloqué »
Des sollicitations qu’il attribue avant tout à son patronyme. « pour eux, c’est ça aussi l’héritage Bernard Tapie. Tu t’appelles Stéphane Tapie, et Marseille, ça représente quelque chose », développe-t-il.
Et parmi ces sollicitations politiques, l’une d’elles a de quoi interloquer de nombreux observateurs puisqu’elle provient directement de Marine Le Pen. Stéphane Tapie, lui, n’est pas étonné. « Quand Marine Le Pen me fait contacter pour que l’on se rencontre, je ne suis pas du tout interloqué », confie l’entrepreneur à Yahoo.
« On a déjeuné, elle, Jordan et moi »
De l’aveu même de Stéphane Tapie, seule celle qu’il appelle « Marine » lui a « ouvertement » évoqué l’idée d’intégrer le projet du RN pour les municipales à Marseille. « On a déjeuné, elle, Jordan (Bardella, NDLR) et moi. Après, on a fini elle et moi par prendre un café », détaille-t-il, sans s’épancher sur le contenu de leur conversation.
Des relations avec Marine Le Pen qui se sont renforcées avec le drame qui les a touchés tous les deux. « C’est l’une des premières à m’avoir envoyé un SMS, et elle a été ultra-sincère. Du coup j’ai été pas loin d’être l’un des premiers à lui envoyer un SMS quand son papa également est parti », confie-t-il à Yahoo.
« Il faut t’attaquer aux dealers. Ils pourrissent la ville de Marseille »
De quoi assurer à Stéphane Tapie une présence sur la liste du RN pour les municipales des 15 et 22 mars 2026 ? Pas sûr.
« Moi, c’est pas le dossard qui m’intéresse. C’est pour faire quoi ? Avoir une écharpe tricolore, je n’en ai rien à faire. Moi cette ville, je l’aime d’amour. Marseille, si tu veux vraiment faire quelque chose pour cette ville, il faut t’attaquer aux dealers. Ils te pourrissent la ville de Marseille », explique-t-il.
« J’irai avec ceux qui sont le plus proche avec de ce que je dis »
Interrogé sur l’étiquette politique qu’il pourrait rallier, il reste ouvert. « Y aller avec Marine Le Pen, Benoît Payan, Martine Vassal ? J’irai avec ceux qui sont le plus proche avec de ce que je dis », conclut Stéphane Tapie, laissant donc la porte ouverte au RN, mais aussi au maire sortant et à la présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence.
Pour le RN, le candidat à la mairie est déjà déclaré depuis juin. Il s’agit de Franck Allisio, député Rassemblement National depuis 2022, membre du FN depuis 2015 après avoir travaillé à l’UMP pour Roger Karoutchi notamment.
La liste des candidats pas encore définitive
Le candidat du RN est visé par une enquête pour détournement de biens publics après les révélations fin 2024 du site d’investigation Marsactu, qui avait fait état du travail de deux collaborateurs du groupe RN au Conseil régional de la région PACA, employés par la région, au profit de l’activité du député d’extrême droite, également président de ce groupe.
À droite, Martine Vassal, au cœur d’une enquête pour « détournements de fonds publics », »trafic d’influence »,et « corruption », a annoncé sa candidature à la tête d’une liste d’union de la droite et du centre. Benoît Payan n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature à sa réelection.