Publié le
29 sept. 2025 à 12h06
À la station expérimentale de Kerguéhennec, les travaux menés montrent combien le désherbage de précision peut améliorer l’efficacité tout en réduisant les intrants. Trois étapes clés ont été testées.
La première repose sur le semis de précision. Grâce à un tracteur équipé de l’autoguidage et à l’installation d’un second récepteur directement sur le semoir, chaque ligne de semis est enregistrée avec une précision accrue. Cette donnée est ensuite réutilisée pour guider la bineuse. Résultat : une position plus fiable, même en dévers, avec un gain constaté de 5 à 10 cm.
Deuxième étape, le désherbage post-levée localisé. Le principe : pulvériser uniquement autour du rang, soit environ 50 % de la surface. Cette technique réduit l’Indice de Fréquence de Traitement (IFT), limite la quantité de produits utilisés et baisse le coût d’application, tout en restant efficace. « Cela demande toutefois une grande rigueur dans l’installation et une bonne qualité du pilotage pulsé », prévient Evan Teti-Vidy.
Troisième levier exploré : la cartographie du taux de couverture des adventices. Cette approche permet de cibler le traitement en fonction de l’adventice présente et d’adapter précisément la dose de bouillie avant le passage. Un outil précieux, mais qui suppose une forte réactivité et une bonne connaissance des dynamiques de salissement.
Ces expérimentations confirment que la précision, du semis au désherbage, est la clé pour concilier efficacité agronomique, réduction des intrants et maîtrise des coûts.
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