Publié le
29 sept. 2025 à 16h34
Les images étaient effroyables. Le samedi 28 septembre 2024, 17 chats de race Maine coon avaient été saisis dans des conditions terribles dans un élevage laissé à l’abandon à Queyrac (Gironde). « C’était la maison de l’horreur », avait alors affirmé le vice-président de l’association Vénus à actu Bordeaux. Presque un an plus tard, ce vendredi 26 septembre 2025, la propriétaire des chats a été jugée et condamnée.
Des animaux dans un état effroyable
Ce jour-là, l’association Vénus intervenait à la demande du 36 77, sur réquisition du parquet de Bordeaux. Quatre membres de l’association et son président étaient sur les lieux, avec les forces de l’ordre et l’élu de garde.
Ils ont trouvé des animaux « cachectiques » aux « pelages ternes » et « yeux larmoyants ». « Dès notre arrivée, ils se sont rués contre les grilles… avec des regards du Christ en croix : affamés, désespérés, mais porteurs d’une flamme d’espoir », se souvient Laurent, Blanchard-Talou, vice-président de l’association Vénus.
Il décrit « une horreur à huis clos » dans un cadre effroyable : des « selles diarrhéiques partout », « un cadavre en décomposition » dans une malle…
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Les chats ont été attrapés « parfois avec les mains, parfois avec des épuisettes ». Aucun d’entre eux n’a cherché à mordre ou griffer les membres de Vénus. Certains animaux ne pesaient pas plus de trois kilos, alors qu’un chat Maine coon fait entre 9 et 11 kilos.
L’un des animaux, une chatte, « avait bouleversé » le président de l’association, Didier. « Assise sur la rambarde de l’escalier, elle lui avait accroché l’âme par son regard. Elle s’était laissée caresser… Elle s’appelle désormais Isis », explique Laurent, photos des chats en bien meilleure santé à l’appui.
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Condamnée à quatre mois de prison
Ce vendredi 26 septembre, la quinquagénaire était jugée pour des faits d’abandons et de mauvais traitements d’animaux, en qualité de professionnelle de l’élevage. Elle a été condamnée à quatre mois d’emprisonnement avec sursis, interdiction définitive d’exercer toute activité en lien avec les animaux et confiscation des animaux.
Elle a également été condamnée à verser des dommages et intérêts à hauteur de : 5 800 euros pour l’association Vénus (remboursement des factures), 300 euros pour chaque association partie civile (préjudice moral) et 500 euros pour chaque association (frais d’avocat).
« Aucun préjudice de sentience n’a été reconnu pour lequel notre association a décidé de faire appel par le biais de notre avocate », a précisé l’association Vénus.
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