Onze personnes, soupçonnées d’être été impliquées dans l’affaire des têtes de cochons déposées devant neuf mosquées d’Île-de-France, début septembre 2025, ont été arrêtées en Serbie, a annoncé la police serbe, lundi 29 septembre.

Ces onze personnes sont suspectées d’avoir pris part à plusieurs opérations « incitant à la haine » en France, mais aussi en Allemagne, entre avril et septembre 2025, pour le compte « d’un service de renseignement étranger », précise le ministère de l’Intérieur serbe.

Outre le dépôt de têtes de cochons devant neuf mosquées d’Île-de-France, début septembre, ces personnes sont aussi soupçonnées d’avoir joué un rôle dans l’affaire du jet de peinture verte sur deux synagogues et le Mémorial de la Shoah, également à Paris, fin mai.

Des ingérences russes ?

Selon le ministère de l’Intérieur serbe, ces onze personnes qui font l’objet d’une enquête pour « crimes de conspiration, incitation à la haine et espionnage » auraient agi sous l’influence d’un ressortissant serbe, « actuellement en fuite » et sur « instructions d’un service de renseignement étranger », qui n’est pas nommé.

Depuis octobre 2023, le parquet de Paris a ouvert neuf enquêtes sur des soupçons de tentatives de déstabilisation que beaucoup d’observateurs attribuent à la Russie. Dans l’affaire des têtes de cochon, il avait assez vite évoqué une possible « ingérence étrangère ». L’enquête a rapidement permis d’identifier deux suspects qui auraient utilisé un véhicule, portant des plaques d’immatriculation serbes, et qui pourraient « avoir utilisé une ligne de téléphone croate ».