Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce lundi 29 septembre, 1.314e jour du conflit.

Le fait du jour

Un succès pour l’Union européenne face à l’hégémonie russe. La victoire du camp pro-européen aux élections législatives en Moldavie la nuit dernière envoie un « message fort et clair », s’est réjoui le président du Conseil européen Antonio Costa. « Ils ont choisi la démocratie, la réforme et un avenir européen, face à la pression et à l’ingérence de la Russie », a affirmé Antonio Costa, président de cette institution qui rassemble les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne. « Aucune tentative de semer la peur ou la division n’a pu briser votre détermination », s’est félicitée de son côté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à l’adresse des Moldaves. « Notre porte est ouverte et nous serons à vos côtés à chaque étape du chemin », a-t-elle ajouté sur X.

La Moldavie est officiellement candidate à rejoindre l’UE, mais les négociations, qui se déroulent en parallèle avec celles de l’Ukraine, sont bloquées en raison d’un veto de la Hongrie.

Le parti pro-européen PAS de la présidente Maia Sandu a remporté avec un peu plus de 50 % des voix les législatives de dimanche en Moldavie, marquées par les craintes d’achats de voix et par une « campagne de désinformation sans précédent » menée par la Russie, selon l’Union européenne.

Moscou a totalement démenti ces allégations, tandis que l’opposition moldave, largement prorusse, a accusé le PAS d’avoir planifié une fraude.

La déclaration du jour

« La probabilité que la Russie veuille envoyer un message aux pays qui soutiennent l’Ukraine est assez élevée »

La Russie est probablement à l’origine des récents vols de drones au-dessus de plusieurs aéroports scandinaves, intervenus à quelques jours d’un sommet européen à Copenhague, a déclaré ce lundi le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.

Des drones ont été aperçus à plusieurs reprises au Danemark et en Norvège depuis le 22 septembre, et ont provoqué de brèves fermetures de plusieurs aéroports. « Nous avons la confirmation » que les drones qui ont pénétré dans l’espace aérien polonais au début du mois de septembre étaient russes, a rappelé Ulf Kristersson.

Concernant le Danemark et la Norvège, « tout pointe vers (la Russie), mais tous les pays sont prudents lorsqu’il s’agit de pointer du doigt un pays s’ils ne sont pas sûrs. En Pologne, nous savons qu’il s’agit bien de cela », a-t-il déclaré. Des drones ont également été observés au-dessus de sites militaires danois samedi soir, pour la deuxième journée consécutive.

Copenhague doit accueillir un sommet de l’Union européenne mercredi et jeudi.

Le chiffre du jour

135.000. C’est l’objectif de recrutement de jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans fixé par la nouvelle campagne de conscription militaire d’automne en Russie, selon un décret signé lundi par le président Vladimir Poutine. Ces soldats devront être recrutés entre le 1er octobre et le 31 décembre pour effectuer leur service militaire obligatoire, qui dure un an en Russie. Le pays organise chaque année deux campagnes d’enrôlement, l’une au printemps et l’autre à l’automne.

Depuis le début de son attaque à grande échelle contre l’Ukraine, en février 2022, l’armée russe assure que ces recrues ne sont pas déployées sur le champ de bataille contre les troupes ukrainiennes et effectuent des tâches subalternes en Russie.

La campagne de conscription militaire du printemps 2025 avait eu pour objectif de recruter 160.000 hommes, et celle d’automne 2024, 133.000 hommes. Ces conscrits sont à distinguer des plus de 300.000 réservistes mobilisés pour aller combattre en Ukraine à partir de l’automne 2022 et qui, eux, avaient déjà effectué auparavant leur service militaire dans l’armée russe.

La tendance

Des frappes en profondeur de l’Ukraine contre la Russie avec des armes américaines ne sont pas à exclure, a affirmé dimanche l’émissaire américain pour l’Ukraine Keith Kellogg, sur la chaîne Fox News. Interrogé pour savoir si le président Donald Trump avait autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles longue portée contre la Russie, Keith Kellogg a répondu : « en lisant ce que (Donald Trump) a dit, ce que le vice-président (JD) Vance a dit et ce que le secrétaire d’État (Marco) Rubio a dit, la réponse est oui ». « Utilisez la capacité de frapper en profondeur. Il n’existe pas de sanctuaires », a affirmé Keith Kellogg.

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Interrogé sur la même chaîne, le vice-président JD Vance a indiqué que Washington envisageait aussi de vendre aux Européens des missiles Tomahawk à longue portée pour les livrer à l’Ukraine. « Comme le président (Trump) l’a dit, nous y réfléchissons », a dit JD Vance, en précisant que Washington examinait « un certain nombre de demandes des Européens ». Le président prendra « la décision finale » dans « l’intérêt supérieur des États-Unis », a-t-il ajouté.

La Russie a de son côté minimisé lundi ces déclarations. « Il n’y a pas de panacée capable de changer la situation sur le front pour le régime de Kiev. Il n’y a pas d’arme magique. Que ce soit les Tomahawks ou d’autres missiles, ils ne peuvent rien changer », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse à Moscou.