ANALYSE – La défiance toujours plus forte à leur égard doit pousser les magistrats à plus de communication et de pédagogie lors du rendu de leurs décisions.

Rarement une installation de magistrat aura été empreinte d’autant de charges symboliques. Peimane Ghaleh-Marzban, le nouveau président du tribunal judiciaire de Paris, a pris officiellement ses fonctions lundi soir, en pleine tourmente politico-judiciaire. Celle créée quatre jours plus tôt par la condamnation de Nicolas Sarkozy par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison assortie d’un prochain placement en détention dans l’affaire dite du « financement libyen » de la campagne présidentielle de 2007.

Lors de son discours d’installation, le haut magistrat, devant son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, a déploré que, aussi bien à l’occasion du jugement rendu en mars dernier à l’encontre de Marine Le Pen qu’à celui rendu ces derniers jours, ont été fustigées « tantôt une “justice politique”, tantôt un “coup d’État judiciaire”, tantôt une “honte pour la justice” ». « (D)’aucuns allant jusqu’à prétendre que des magistrats disposeraient d’un “tableau de chasse” »

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 83% à découvrir.

Le Figaro

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous