Le président américain souhaite notamment présider un comité supervisant la transition dans l’enclave palestinienne, dont aucun habitant ne sera déplacé de force, selon le texte.

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Publié le 29/09/2025 23:05

Temps de lecture : 4min

Donald Trump à la Maison Blanche, en conférence de presse avec Benyamin Nétanyahou, le 29 septembre 2025. (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Donald Trump à la Maison Blanche, en conférence de presse avec Benyamin Nétanyahou, le 29 septembre 2025. (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Un plan en 20 points pour mettre fin à la guerre. Avant sa conférence de presse avec Benyamin Nétanyahou à la Maison Blanche, lundi 29 septembre, Donald Trump a diffusé dans les médias — dont le New York Times et l’AFP — ses propositions pour la paix dans la bande de Gaza. Ce plan a été accepté par le Premier ministre israélien. Il reste désormais au Hamas de décider s’il donne ou non son feu vert. Franceinfo vous résume les principaux points du texte. 

La libération d’otages et de prisonniers

Le plan prévoit la fin « immédiate » de la guerre déclenchée à Gaza par l’attaque du 7-Octobre, un retrait par étapes des forces israéliennes et le désarmement du mouvement islamiste palestinien. Tous les otages devront être libérés dans les 72 heures suivant le feu vert d’Israël. Une fois ces libérations effectives, Israël relâcherait 250 Palestiniens condamnés à la perpétuité et quelque 1 700 Gazaouis détenus depuis l’attaque du 7 octobre.

Une transition présidée par les Etats-Unis

Si le plan est accepté par toutes les parties, Donald Trump souhaite présider un « Comité de la paix » comptant parmi ses membres l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Cette instance superviserait un comité palestinien « apolitique et technocratique » qui gérerait les affaires courantes dans le territoire.

Une démilitarisation du Hamas

Selon le texte, le Hamas serait exclu de la gouvernance de Gaza. Ses membres qui rendront les armes et accepteront une « coexistence pacifique » avec Israël seront « amnistiés ». Ceux qui voudraient partir de Gaza bénéficieront d’un droit de passage « protégé vers les pays de destination », selon le projet. « Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les installations de production d’armes, seront détruites et non reconstruites. Un processus de démilitarisation de Gaza sera mis en place sous la supervision d’observateurs indépendants. »

Une force de « stabilisation » avec les pays arabes

Parmi les autres points clés, les Etats-Unis travailleront avec des « partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une Force internationale de stabilisation (ISF) qui doit être immédiatement déployée à Gaza ». Cette force formera et fournira un soutien à des « forces de police palestiniennes approuvées » et aura des consultations avec la Jordanie et l’Egypte.

« Personne ne sera forcé à quitter Gaza »

Donald Trump, qui avait déjà évoqué l’idée de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », explique dans son plan vouloir « reconstruire et à dynamiser » l’enclave palestinienne. Un groupe d’experts qui ont contribué à la naissance de « certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient » sera mis en place à cette fin. « Personne ne sera forcé à quitter Gaza », dit le texte, alors que Donald Trump avait évoqué il y a quelques mois l’idée de vider le territoire de ses habitants. « Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l’occasion de construire un Gaza meilleur ». La quasi-totalité des deux millions d’habitants de Gaza ont été déplacés par la guerre.

L’Autorité palestinienne d’abord en retrait

Dans son plan, le président américain entrevoit un rôle pour l’Autorité palestinienne qui pourra, à plus long terme, « reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace ». En conférence de presse, le Premier ministre israélien a cependant déclaré qu’il ne voyait « aucun rôle » pour l’Autorité palestinienne sans qu’elle « subisse une transformation radicale et authentique ».

Quid d’un Etat palestinien ?

Le texte n’exclut pas, en outre, la création d’un Etat palestinien, malgré l’opposition ferme de Benyamin Nétanyahou, dans le sillage des reconnaissances récentes d’un Etat de Palestine par la France, la Grande-Bretagne et d’autres pays. « Les conditions pourraient enfin être réunies pour ouvrir une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un Etat palestinien, que nous reconnaissons comme l’aspiration du peuple palestinien. »