C’est la dernière rentrée du conseil municipal strasbourgeois, façon mandat 2020-2026 de Jeanne Barseghian. Sentant le vent de la fin arriver, nos élu(e)s ont plutôt la tête ailleurs, un peu accaparé(e)s par les soubresauts politiques de la campagne des municipales. Il y avait tout de même quelques projets à voter et à faire avancer dans ce nouvel épisode de la série politique préférée des Strasbourgeois(es).

La rentrée politique strasbourgeoise en conseil municipal a été inversement proportionnelle à celle des municipales : alors que le mercato des personnalités politiques et les discussions à propos des sondages ont battu leur plein, nos élu(e)s sont sagement retourné(e)s dans un hémicycle très calme. Catherine Trautmann et Pernelle Richardot (PS) n’étaient pas présentes, Jeanne Barseghian était là mais malade, tandis que Nicolas Matt siège désormais à côté de Jean-Philippe Maurer (LR) après son ralliement à Jean-Philippe Vetter.


Ce calme apparent s’est ressenti dans un ordre du jour majoritairement technique : 13 points retenus, dont plusieurs votes de subventions, de nouvelles dénominations de rues, un centre d’hébergement à la Montagne Verte ou encore le sujet du tunnel des Halles.

Il a été étoffé par des textes additionnels, notamment ceux sur les travaux avenue de Colmar, sur le Wagon Souk ou sur le maintien des lignes de train Paris-Berlin et Paris-Vienne, qui disparaitront le 14 décembre prochain.


conseil municipal hémicycle © Live conseil municipal du 29 septembre / Capture d’écran

Les sujets insolites du conseil

Strasbourg se trouvant en réserve électorale depuis le 1er septembre, ce qui empêche la Ville de faire de la promotion de nouveaux projets, deux sujets sont sortis du lot dans un ordre du jour très pauvre en points saillants.

Un projet de cryptomonnaie locale en réflexion

Le premier sujet est l’ambition de la Ville de réfléchir à un projet de cryptomonnaie locale. Présenté par Caroline Zorn, il prend pour le moment la forme d’une motion, c’est-à-dire d’une déclaration d’intention de la municipalité de se pencher sur le sujet, prenant l’exemple de l’initiative de la monnaie locale du Stück.

La conseillère municipale déléguée au numérique explique que 10% des Français(es) en détiennent, et que la cryptomonnaie « représente une opportunité pour baisser les prix de l’énergie, et avoir une économie plus résiliente ».

Quand on parle de crypto locale, on parle solidarité, tourisme et économie.

Caroline Zorn, conseillère municipale déléguée au numérique

caroline zorn © Live conseil municipal du 29 septembre / Capture d’écran

Côté opposition, on s’interroge. Céline Geissmann (PS) ironise sur le fait qu’avant d’étudier la cryptomonnaie, il serait bien que les élu(e)s puissent recevoir leurs mails. Jean-Philippe Vetter (LR) s’amuse d’une « motion pirate », puisqu’elle est présentée par Caroline Zorn en son nom propre [faisant référence au parti auquel appartient la conseillère, ndlr], tout en s’inquiétant de l’impact écologique, de la spéculation et du marché noir. Le candidat aux municipales sait de quoi il parle, ayant lancé un projet, avorté, de start-up dans les nouvelles technologies, dont la blockchain.

Caroline Zorn répond aux critiques, insistant sur le fait que « quand on parle crypto locale, on parle solidarité, tourisme et économie ». Elle précise également que « le minage bitcoin permet de stabiliser le réseau électrique », alors que le plus gros opérateur télécom d’Allemagne participe à un projet de production de cryptos par le surplus d’énergies renouvelables dans l’Union européenne. Surtout, elle réitère que ce projet n’en est pour l’instant qu’à l’étape d’une réflexion et d’une concertation, avec peut-être l’organisation d’une conférence. La motion est adoptée à 19 voix pour et 12 abstentions. Fait assez particulier, des membres de la majorité se sont abstenus, comme Jeanne Barseghian, Guillaume Libsig ou Benjamin Soulet, avec le groupe de la droite. A contrario, Syamak Agha Babaei, Joël Steffen, Carole Zielenski ou Suzanne Brolly ont voté pour.

crypto © Pokaa

La crise au Racing Club de Strasbourg s’invite en conseil municipal

En ce moment, impossible de passer à côté de la crise au Racing Club de Strasbourg, entre la direction et ses ultras. Le sujet est même arrivé dans l’arène municipale par une intervention de Soraya Ouldji (non inscrite), arguant que « la Ville ne peut rester indifférente à cette fracture et doit s’engager pour un dialogue constructif ». Elle propose de le faire à travers le dispositif d’une médiation ainsi qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation.


En réponse, Owusu Tufuor rappelle que la capacité d’intervention de la Ville est limitée, et que leur rôle n’est pas de faire de l’ingérence. Il fait « confiance au président pour arriver à l’apaisement » [voeu pieux, ndlr], et insiste sur les effets de la grève sur les joueurs, regrettant qu’aucun but n’ait été marqué dans le 1er quart d’heure depuis son début. Postulat par ailleurs erroné, le Racing ayant inscrit deux buts l’an dernier, un de Lemaréchal en Coupe de France, l’autre de Moreira face à Saint-Étienne.

Un focus sur le sportif et les bons résultats du club, rejoint par Jeanne Barseghian qui tient la même position que son adjoint au sport. La maire rappelle au passage avoir signé une tribune de soutien à Marc Keller et ajoute que « la Ville a pris ses responsabilités en arrêtant la subvention envers le club depuis le rachat par BlueCo ». Néanmoins, elle ne se prononce pas sur les sanctions et privations de liberté envers les quatre associations visées. En tribunes comme autour du club, la situation n’est pas prête de s’apaiser.

racing meinau © Anthony Jilli / Pokaa

Ce qui change pour Strasbourg et les Strasbourgeois(es)
Bisbilles autour du tunnel des Halles vers le P3

Dans le réaménagement global du secteur des Halles, la résurrection du tunnel Wodli-Sébastopol joue un rôle important. Fermé depuis 20 ans, il va permettre à partir du mois de novembre de relier directement via une trémie le parking P3 via la petite rue des Magasins. Permettant ainsi un accès direct à une entrée de ville par l’autoroute, et la nouvelle bretelle en cours d’aménagement.


Le projet est revenu en conseil municipal via le sujet technique de deux conventions, une de non-financière de remise de biens et une autre de transfert de gestion. Très simplement, la CTS remet d’abord à l’Eurométropole les biens et ouvrages pour la création du nouvel accès au tunnel menant vers le P3 ainsi que la réhabilitation et la mise aux normes d’une partie du tunnel. Cette convention établie, l’Eurométropole peut transférer la gestion du tunnel à la Ville, qui va elle-même la transférer au concessionnaire Parcus, qui s’occupe des parkings strasbourgeois.

Sur le sujet, l’opposition dénonce un flou, particulièrement par la voix de Caroline Barrière (PS). L’élue critique « des délibérations qui ne nous convainquent pas », et assène que « la précipitation n’est pas bonne conseillère » alors que l’on vote sur un transfert de compétences alors que les travaux ne sont même pas terminés. Pierre Jakubowicz (Horizons) déplore comme à son habitude une « bunkerisation » du secteur et s’inquiète du plan de circulation dans et aux alentours du tunnel, en cas de bouchons.

Vous avez posé sur une grande plaie un tout petit pansement dont les modalités de gestion ne pourront répondre aux problèmes que vous avez vous-mêmes créés.

Pierre Jakubowicz, conseiller municipal d’opposition Horizons

Pour Pierre Ozenne, « l’accès par la trémie est un vrai plus pour faciliter le fonctionnement de la gare routière ». L’adjoint à l’espace public évoque la présence d’une barrière à l’entrée, qui permettra de prévenir d’éventuels accidents et évitera que des personnes soient bloquées à l’intérieur de la trémie. Quant à savoir si Parcus pourra (sup)porter les coûts du projet, Syamak Agha Babaei explique qu’« à ce jour, les équipes techniques de Parcus pensent que ce sera suffisant ».

La première délibération est votée à 39 voix pour et 11 abstentions de l’opposition. Une opposition qui vote ensuite contre la seconde délibération, tout de même adoptée avec ses 36 voix pour. Le rendez-vous est désormais pris dans six semaines pour l’ouverture.

tunnel halles © Nicolas Kaspar / Pokaa

Strasbourg s’intéresse à la consommation de viande avec le « traité végétalien »

Fait peu commun, le conseil municipal du 29 septembre a étudié une pétition citoyenne, dispositif qui, s’il dépasse 1 400 signatures, peut être étudié dans l’hémicycle. Cette fois, il concerne le Plant Based Treaty, ou « traité végétalien ». Initiative internationale, il entend réduire la consommation de produits d’origine animale, promouvoir l’agriculture durable et oeuvrer pour la réorientation agricole vers des solutions plus écologiques.

Dans le cas strasbourgeois, Gaspard Prévot, médecin, et Lucie Dubois, doctorante à l’Unistra sur la soutenabilité des systèmes alimentaires dans le cadre du changement climatique, présentent la pétition qui vise à encourager l’alimentation végétale et à intégrer les objectifs du « traité végétalien » dans la politique environnementale et de santé publique de la Ville. Gaspard Prévot rappelle par exemple que l’option végétarienne quotidienne figure dans la loi, ce qui est respecté par la Ville, a contrario de la CEA ou de la région.

Planchette végétarienne Bistrot de Villages © Clara Lindenlaub / Pokaa

Dans des débats plus cordiaux que ce à quoi on aurait pu s’attendre, le conseiller municipal délégué à l’alimentation et à l’agriculture nourricière Antoine Neumann annonce qu’il y aura « un travail à mener pour définir ce qui est faisable ». Jean-Philippe Vetter apporte son soutien aux agriculteurs/rices, admettant également que « ce qu’on a dans notre assiette a un impact sur la planète ». Nicolas Matt trouve que le questionnement « va dans le sens de l’histoire », tout en demandant de s’intéresser à la problématique des déchets.

De son côté, Céline Geissmann souligne que l’huile de palme, le soja et d’autres cultures peuvent être aussi destructrices, voire plus, que l’élevage. Une affirmation retoquée par Lucie Dubois, qui explique que le soja responsable de déforestation est celui utilisé pour nourrir les animaux que l’on consomme après. Le soja utilisé pour se nourrir vient, lui, principalement de France.

Un repas sain et de qualité n’est pas forcément un repas où il y a de la viande.

Syamak Agha Babaei, premier adjoint

Alors que Lucie Dubois précise que la consommation de viande ne baisse pas réellement en France, Aurélien Bonnarel (Communistes) alerte : « Il serait néanmoins dangereux de remplacer les excès de l’élevage industriel par une alimentation 100% végétale tout aussi soumise aux forces du capitalisme. »

Finalement, Jeanne Barseghian annonce qu’une motion reviendra sur le sujet au prochain conseil municipal. Un dispositif non contraignant qui met un coup à l’ambition du traité et de la pétition, mais dont la maire assure qu’il sera accompagné « de quelques engagements concrets ». Les signataires verront sans doute l’assiette à moitié vide, et ce même si elle est végétale.

conseil municipal © Live conseil municipal du 29 septembre / Capture d’écran

35 nouveaux noms de rues et places à Strasbourg

Comme l’an dernier, la commission de dénomination de rues a proposé de nouveaux noms pour les rues et places strasbourgeoises. Des noms une nouvelle fois fortement féminisés, inscrits dans la politique de la municipalité écologiste et de ses allié(e)s, qui mettent « à l’honneur des femmes qui ont fait de l’intérêt populaire leur combat », selon Hülliya Turan (Communistes).

Dans le détail, quelques nouveaux noms :

  • Deux futures passerelles reliant Archipel 2 à Schiltigheim et le quartier Citadelle à l’Esplanade porteront respectivement les noms d’Henrietta Leavitt (astronome américaine) et Rosa Luxembourg (femme politique pacifiste et théoricienne du communisme internationaliste).


  • À Hautepierre, plusieurs rues porteront des noms autour de la littérature de différentes nationalités, comme celui d’Oum Kalthoum, Mariama Bâ et Shéhérazade.
  • Le futur square des Halles sera nommé Ilse Totzke, musicienne allemande lesbienne, Juste parmi les nations et déportée.
  • 4 allées au Port du Rhin sont respectivement nommées Berthe Diebolt-Siffert (employée de la Coopé et élue strasbourgeoise), Thérèse de Dillmont (brodeuse, écrivaine et éditrice), Margarete Steiff (directrice de son entreprise de jouets) et Suzanne Lalique (artiste française). D’autres rues du quartier Citadelle seront nommées en hommage à des navigatrices.

Choisir des femmes ayant marqué l’histoire par leur contribution scientifique, leur engagement politique ou leur art est en soi une action dans la lutte pour le droit et la visibilité des femmes.

Hülliya Turan, adjointe à l’éducation

Aussi, le parvis du centre administratif portera les noms de Samuel Paty et Dominique Bernard, deux professeurs assassinés lors d’actes terroristes. Pierre Jakubowicz salue une décision « porteuse de beaucoup de sens et d’émotion ». Il pousse à nouveau pour que l’arrêt de tram Étoile Bourse porte également leurs noms, mais « les discussions n’ont pas abouti » selon Jeanne Barseghian.

De son côté, Céline Geissmann souhaite que le conseil administratif ait comme adresse postale le nom de la place nommée Samuel Paty-Dominique Bernard. Une possibilité « impossible techniquement » pour Jeanne Barseghian. Enfin, Jean-Philippe Vetter souhaite toujours qu’une place ou rue porte le nom du colonel Arnaud Beltrame. Anne Mistler lui explique que cette possibilité est « intégrée dans le répertoire mais n’a pas trouvé d’affectation pour l’instant ». La délibération est finalement votée à l’unanimité.

Centre administratif © David Levêque / Pokaa

Le sujet chô : un centre d’hébergement à la Montagne Verte

Marronnier du conseil municipal, l’implantation d’un centre d’hébergement à la Montagne Verte est une nouvelle fois revenue sur la table, alors qu’il va rentrer dans une phase plus opérationnelle. Situé sur un terrain de 2 042 m2, il comportera des bâtiments modulaires pouvant accueillir 80 personnes, soit un peu moins de 20 familles, qui seront prises en charge pour une période de 6 mois renouvelable deux fois. Vingt logements et une salle commune sont prévus, sur une structure d’un seul étage, pour une meilleure intégration dans l’environnement.

Un appel à candidatures a été lancé le 13 mars 2025 par la Ville de Strasbourg et la préfecture du Bas-Rhin, qui souhaitaient soutenir le développement d’une telle offre d’hébergement. C’est l’organisation Caritas qui a finalement été choisie pour mener à bien le projet. Celui-ci est prévu pour une durée de 10 ans, et aura à terme l’ensemble de ses bâtiments démontés, afin de ne pas imperméabiliser le terrain, situé en pleine Ceinture verte.

strasbourg_montagne_verte (23) © Florian Crouvezier / Pokaa

Une opposition vent debout contre « le contre-exemple parfait de ce qu’il faudrait faire en termes d’habitat intercalaire »

Néanmoins, si ce sujet a beaucoup été évoqué, c’est qu’il a fait longtemps polémique. L’association Portes de la Montagne Verte dénonçait en février « un projet inadapté et démesuré, déconnecté des réalités et un leurre d’insertion » dans « un quartier déjà sous pression [avec] des écoles surchargées ». Les réunions publiques sur le sujet ont souvent été houleuses, tandis que les élu(e)s d’opposition se sont mis(es) du côté des habitant(e)s mécontent(e)s.

Vous avez mis un mandat à construire des solutions éphémères.

Pierre Jakubowicz, conseiller municipal d’opposition Horizons

Pour Pierre Jakubowicz, ce projet suscite toujours de « vives inquiétudes dans le quartier » auxquelles la municipalité n’a pas su répondre. Il estime par ailleurs que la Montagne Verte n’est pas le meilleur site pour implanter le centre d’accueil, situé entre des quartiers considérés comme des QPV, comme la Laiterie ou l’Elsau. Le néo-candidat Horizons-Renaissance pour les municipales demande aussi la teneur du dispositif de sécurité autour du projet, tout en déplorant son côté éphémère.

Il est rejoint dans ses critiques par Céline Geissmann. L’élue socialiste dénonce « une concentration de précarité là où elle est déjà forte », « un terrain trop éloigné des écoles », mais également « un projet bricolé et voté à la hâte à seulement quelques mois des élections ».

strasbourg_montagne_verte (30) © Florian Crouvezier / Pokaa

Une municipalité qui défend son projet pour donner « accès à la ville et à la vie »

Côté municipalité, Syamak Agha Babaei déplore l’attitude de l’opposition à « trouver toutes les arguties politiciennes pour s’opposer au projet ». Florian Varieras accuse Pierre Jakubowicz de « [réécrire] une histoire qui n’est pas celle qui s’est déroulée » et rappelle que le projet permettra l’hébergement de 80 personnes, afin de leur offrir un « accès à la ville et à la vie ».

Permettez-nous un jour d’interroger votre sensibilité politique de fond, puisque vous votez contre chaque projet ?

Jeanne Barseghian

Dans un deuxième tour de parole qui recycle les mêmes attaques et arguments, Jeanne Barseghian rappelle que le projet est porté majoritairement par l’État et la préfecture du Bas-Rhin, la Ville intervenant seulement sur la dépollution des sols et l’accompagnement des personnes. Au bout de 10 ans, le lieu sera rendu au quartier, dans un meilleur état qu’avant.

Finalement, la délibération est votée à 47 pour et 7 abstentions de la droite et du centre, les socialistes n’ayant pas pris part au vote. Désormais, c’est à Caritas de mettre en place le projet.

strasbourg_montagne_verte (19) © Florian Crouvezier / Pokaa

Le CM en bref

Dans ces (seulement) 8h30 de débats souvent techniques, le conseil municipal a accouché de quelques autres points intéressants. Dans le détail :

  • Des questions orales ont permis de revenir sur des sujets qui ont fait polémique ces dernières semaines, notamment à travers la situation actuelle du Wagon Souk, empêtré dans des accusations de violences et une fermeture administrative. Jean-Philippe Maurer demande la position exacte de la municipalité, et Syamak Agha Babaei répond que le lieu ne rouvrira pas à l’issue des 4 mois de fermeture, « tant que le projet associatif n’est pas construit et que la lumière sur les défauts de gestion sur des faits de violence n’est pas faite ».


  • Une résolution portée par Pernelle Richardot demande la plantation d’un olivier en hommage à Ilan Halimi et à toutes les victimes de l’antisémitisme. Validée à l’unanimité par l’hémicycle, elle envoie un « message de solidarité envers les Strasbourgeois(es) de confession juive mais aussi les Strasbourgeois(es) dans leur ensemble », selon Syamak Agha Babaei. Floriane Varieras rajoute que ce ne sera peut-être pas un olivier qui sera planté, au vu du climat alsacien. Un beau moment de concorde.
  • Alors que la ville est presque partout en chantier, celui sur l’avenue de Colmar a été abordé par Pierre Jakubowicz. Il critique « des travaux qui dégradent lourdement le quotidien des Strasbourgeois » et une « situation intenable pour les commerçants ». Joël Steffen assure être attentif à la situation compliquée de ces derniers/ères et que les travaux imprévus sur le réseau de chaleur de l’avenue ont compliqué le chantier.


la colmarienne © Nicolas Kaspar / Pokaa

Il est 18h22 lorsque le conseil municipal se termine dans le brouhaha. Une fin qui tranche avec l’atmosphère relativement calme d’un conseil qui a battu des records de rapidité. Alors que la campagne des municipales va encore prendre de l’ampleur dans les prochaines semaines, on retrouvera nos élu(e)s début novembre. À ce moment-là, il ne restera plus que trois conseils municipaux. La fin d’une ère.