La Ville de Nice (Alpes-Maritimes) pourrait avoir falsifié au moins un des arrêtés relatifs au dispositif de sécurité du soir des attentats du 14 juillet 2016. C’est en tout cas ce que suggérerait une conversation entre Benoît Kandel, ancien premier adjoint de Christian Estrosi et un ex-magistrat.
Le premier a remis l’enregistrement à la juge d’instruction chargée des recherches, rapporte France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur samedi 27 septembre 2025.
Une conversation datant de 2018
Le parquet de Marseille, qui enquête sur le dispositif, a requis en mars 2025 de nouvelles investigations sur de possibles faux en écriture publique. « Ils ont triché sur les arrêtés, les arrêtés ils n’étaient pas signés, ils ont été antidatés, ils ont été signés a posteriori et antidatés », peut-on entendre dans l’échange cité par nos confrères qui se serait déroulé en 2018.
Les textes mentionnés seraient au moins en partie ceux pris pour réglementer la circulation le soir de l’attentat.
Des « indices graves et concordants »
Concernant la crédibilité des propos, le parquet a évoqué des « indices graves et concordants ».
Archibald Celeyron, avocat de la Ville de Nice, a de son côté qualifié les accusations de « rumeur grotesque », assurant qu’il était « impossible d’antidater ce type d’arrêtés ».