Info locale

Ce 29 septembre, la SNCF et sa collègue autrichienne ÖBB ont annoncé la fin des trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne, passant par Strasbourg, le 14 décembre prochain, à cause de l’arrêt d’une subvention de 10 millions d’euros du gouvernement français. Conséquence : les Strasbourgeois(es) ne pourront plus se rendre de nuit dans les capitales allemande et autrichienne.

Un vrai coup dur pour les Strasbourgeois(es), les Alsacien(ne)s et plus globalement les utilisateurs/rices de train : quatre ans après le lancement de la ligne Paris-Vienne et deux ans après celui de la ligne Paris-Berlin, il ne sera plus possible d’emprunter ces deux lignes le 14 décembre prochain.

Une décision annoncée par la SNCF et l’ÖBB ce 29 septembre, confirmant ainsi les craintes d’usagers/ères, de collectifs et d’élu(e)s politiques de tous bords, particulièrement celles et ceux qui s’étaient engagé(e)s pour le passage de la ligne Paris-Berlin par Strasbourg.

train TGV Strasbourg gare © Rob Dammers – Flickr / Photo d’illustration

Le gouvernement français met fin à une subvention

Dans un communiqué de presse, l’ÖBB et la SNCF ont justifié l’arrêt de ces lignes, connaissant pourtant un certain succès, par la fin d’une subvention du gouvernement français considérée comme « indispensable pour assurer sa viabilité économique », à hauteur d’environ 10 millions d’euros.

Petit coup supplémentaire dans l’égo strasbourgeois : une ligne de nuit est maintenue entre Vienne et Bruxelles, rivale européenne de Strasbourg. Cela explique peut-être la réaction des élu(e)s strasbourgeois(es) : le conseil municipal de ce 29 septembre a en effet adopté une motion en défense des trains de nuit.

Gare de Strasbourg1 © David Levêque / Pokaa

De son côté, le député PS de la 3e circonscription Thierry Sother appelle le futur gouvernement Lecornu à « revenir sur cette décision » et explique que « la Commission européenne doit agir pour sauvegarder ces lignes ». Il annonce également défendre une résolution en soutien aux trains de nuit lors de la prochaine réunion de l’Assemblée parlementaire franco-allemande.

L’affaire n’est donc peut-être pas tout à fait terminée. Bien que la grande instabilité gouvernementale française [le nouveau gouvernement n’a pas encore été constitué, 3 semaines après la censure de François Bayrou, ndlr] et la menace de la censure n’incitent pas à l’optimisme pour le moment…