Symptômes et traitement –
Comment se forme la toux et que faire pour la soulager?
La toux n’est pas une maladie, mais un mécanisme utile. Myriam Oberle, médecin généraliste, explique comment s’en débarrasser et quels remèdes maison sont efficaces.
Publié: 28.09.2025, 17h42
En règle générale, il n’est pas nécessaire de consulter un médecin pour une toux. On peut donc s’aider soi-même.
Photo: Getty Images
La toux est partout: comment l’expliquer?
Tout autour de nous, on entend parler de personnes qui toussent fortement, souffrent de rhumes, d’otites ou de sinusites pendant des semaines parfois. Les cabinets médicaux affichent complet. Mais impossible de dire s’il s’agit d’une réelle augmentation ou d’une impression, précise Myriam Oberle, médecin généraliste au cabinet de Jenaz, dans le village du même nom situé dans le Prättigau, et coprésidente de la Société suisse de médecine interne générale. Les maladies bénignes comme les refroidissements ne font en effet l’objet d’aucune déclaration obligatoire, et la plupart des gens ne consultent pas pour ce type de maux.
D’où vient la toux?
La toux peut avoir diverses origines infectieuses. Au-delà des virus du rhume et de la grippe qui circulent en ce moment, d’autres causes sont possibles. «Actuellement, on observe notamment une recrudescence des mycoplasmes», explique Oberle. Ces bactéries comptent parmi les plus petites espèces connues. Une infection à mycoplasmes peut provoquer une toux persistante ou même une pneumonie. Ces agents pathogènes avaient pratiquement disparu durant la pandémie de Covid-19, mais ils circulent à nouveau depuis 2023.
Patrick Meyer Sauteur, infectiologue à l’hôpital pédiatrique universitaire de Zurich, explique cette situation par la baisse de l’immunité contre ces germes durant la pandémie. L’automne dernier, les infections à mycoplasmes ont connu un pic et provoqué des pneumonies chez de nombreux écoliers et adolescents. Des cas graves peuvent toutefois aussi toucher les adultes. Les symptômes caractéristiques sont une fièvre légère, des maux de gorge et surtout une toux forte, sèche et tenace.
On observe également de plus en plus de cas de coqueluche, explique Oberle. Cette infection respiratoire très contagieuse est causée par une bactérie. Elle débute par des symptômes pseudo-grippaux accompagnés d’une légère toux qui, en une à deux semaines, évolue vers des quintes de toux saccadées avec des crachats épais. La coqueluche peut être dangereuse pour les nourrissons et les jeunes enfants. La vaccination prévue dans le plan de vaccination suisse ne protège pas toujours complètement contre la maladie, mais elle prévient généralement les formes graves.
Le coronavirus est-il également un facteur déclenchant de la toux?
C’est possible. Les coronavirus SARS-CoV-2 circulent dans la population tout au long de l’année, été comme hiver. Cependant, leur niveau de circulation reste relativement faible comparé aux vagues pandémiques de 2021 et 2022. L’évolution de la maladie est généralement moins sévère qu’à cette époque. En effet, grâce à la vaccination et aux infections antérieures, la plupart des personnes ont développé une certaine immunité.
Quels sont les remèdes contre la toux?
Les personnes qui passent des nuits blanches à cause d’une toux persistante et se montrent irritables durant la journée souhaitent évidemment soulager ce symptôme gênant au plus vite. Pourtant, aucun traitement vraiment efficace n’existe à ce jour. Lors de la première phase d’un rhume, les préparations expectorantes sont souvent recommandées. Myriam Oberle n’y voit toutefois d’utilité que pour les personnes souffrant de maladies chroniques, comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). «Sinon, il est inutile et coûteux de prendre divers remèdes.»
Myriam Oberle, médecin généraliste, travaille au cabinet médical de Jenaz, dans le village du même nom situé dans le Prättigau. Elle occupe également la fonction de coprésidente de la Société suisse de médecine interne générale.
Photo: PD
De plus, certaines substances actives ne devraient pas être combinées et sont souvent déconseillées dans des situations particulières, comme la grossesse. «En principe, un rhume disparaît sans traitement», souligne la médecin. En effet, la toux n’est pas une maladie en soi, mais un mécanisme utile qu’il ne faut pas complètement supprimer: le corps se défend contre les germes en produisant davantage de mucosités, et ces sécrétions doivent être évacuées des voies respiratoires. Selon Oberle, la règle générale en matière de médicaments est donc: «Moins, c’est plus.»
Un bon sommeil aide à lutter contre la toux
Ces produits agissent au niveau du cerveau et diminuent légèrement l’envie de tousser, sans jamais la supprimer complètement. Ils peuvent provoquer de la fatigue pendant la journée et, en cas d’usage prolongé, créer une dépendance. C’est pourquoi les gouttes et comprimés à base de codéine ou de dextrométhorphane ne devraient être utilisés qu’en dernier recours. «En cas de toux sèche irritative et d’inflammation du pharynx, on peut prendre une préparation appropriée, surtout la nuit», explique Myriam Oberle. Un meilleur sommeil renforce le système immunitaire, réduit l’irritation permanente des voies respiratoires supérieures et améliore l’état général. Ces médicaments ne raccourcissent toutefois pas la durée de la maladie.
Autres traitements pour soulager la toux et les mycoplasmes
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Boire suffisamment, car en cas de rhume ou de fièvre, on a besoin d’être bien hydraté.
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Faire des inhalations: ajouter des feuilles de thym ou d’autres herbes médicinales à de l’eau chaude. Inspirer et expirer profondément la vapeur d’eau chaude. Cela nettoie les muqueuses, augmente la circulation sanguine et dissout les mucosités.
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Les dragées et le miel apaisent la toux. Dissoudre le miel dans du lait chaud ou du thé. Mais attention: ce faisant, on absorbe aussi beaucoup de sucre. En cas de consommation fréquente, il y a un risque de caries.
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En cas de toux irritative, des gargarismes avec des tisanes et des extraits appropriés peuvent également aider. En font partie les fleurs de tilleul, le plantain lancéolé, la mauve, la mousse d’Islande et les racines de guimauve. (Ces dernières sont disponibles en droguerie sous forme séchée. Verser une cuillère à soupe dans un verre d’eau, laisser infuser deux heures, égoutter et réchauffer légèrement.)
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Les analgésiques aident à réduire les maux de tête et les douleurs articulaires.
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Les médicaments décongestionnants et les sprays nasaux ou les huiles essentielles, comme l’eucalyptus et le menthol, soulagent les symptômes gênants comme la pression dans les oreilles et le nez bouché.
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Les sprays nasaux ne doivent toutefois être utilisés que pendant une période limitée.
Traitements pour la toux chez les enfants
Quand les enfants souffrent d’une forte toux, il faut s’armer de patience. Les médicaments sont en effet encore moins recommandés chez eux que chez les adultes. Ceux contenant de la codéine ne sont autorisés qu’à partir de 12 ans. La société de pédiatrie déconseille aussi les autres antitussifs, qu’ils soient synthétiques ou à base de plantes. Non seulement ils manquent d’efficacité, mais ils peuvent provoquer des effets secondaires graves, alertent les experts dans une fiche d’information. Beaucoup de ces produits contiennent plusieurs substances actives, ce qui augmente le risque de surdosage. Par ailleurs, les études scientifiques font souvent défaut pour les médicaments vendus sans ordonnance. Dès la première année, on peut toutefois donner aux enfants du lait ou du thé au miel – un remède de famille qui a fait ses preuves.
Faut-il consulter un médecin en cas de forte toux?
La plupart du temps, non. «D’un point de vue médical, la toux comme symptôme d’un rhume est une bagatelle», précise Myriam Oberle. Mais elle peut parfois révéler une maladie grave: pneumonie, asthme, infection liée à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou embolie pulmonaire. Il faut consulter un médecin si d’autres symptômes apparaissent: forte fièvre, fatigue importante, difficultés respiratoires, expectorations abondantes. Une consultation s’impose également en cas d’antécédents médicaux graves, de grossesse ou chez les nourrissons.
Prévenir les rhumes et la toux
En agissant rapidement, avant que les agents pathogènes comme les mycoplasmes ne s’installent dans les muqueuses, il est possible d’éviter un gros rhume, une toux persistante ou même une coqueluche. Les gargarismes et les lavages de nez à l’eau salée constituent des mesures efficaces. Pour les gargarismes, on peut opter pour du thé chaud au gingembre ou à la sauge, du thé vert, du jus de grenade, un bain de bouche ou une solution iodée – autant de substances aux propriétés anti-inflammatoires. Thomas Rosemann, directeur de l’Institut de médecine générale de l’Université de Zurich, préconise des gargarismes de cinq minutes. Il vaut donc la peine de prendre au sérieux les premiers signes: picotements dans la gorge, écoulement nasal, fatigue. Ces symptômes ne doivent pas être négligés, même dans des régions comme le Prättigau, où les infections se propagent plus facilement. Myriam Oberle insiste, elle aussi, sur l’importance de ces gestes préventifs pour éviter de futures complications respiratoires.
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Se connecterAndrea Söldi est journaliste au sein de la rubrique Zürcher Unterland et couvre principalement l’actualité de la région de Wehntal ainsi que les thèmes liés à la santé.Plus d’infos
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