Véronique Sarselli, maire de Sainte-Foy-lès-Lyon et candidate LR aux élections métropolitaines 2026, est montée au créneau sur le dossier My Presqu’île, association de commerçants en difficulté financière, bénéficiaire d’une nouvelle subvention exceptionnelle de fonctionnement.

Si l’élue a annoncé voter en faveur de cette aide, « pour ne pas abandonner cette association, ses adhérents, et les commerçants qu’elle représente », elle a néanmoins dénoncé « le symptôme d’un échec politique majeur ». Selon elle, la crise que traversent les commerces indépendants lyonnais découle directement de la politique menée par l’exécutif métropolitain.

« 65 % des commerçants de la Presqu’île ont perdu plus de 20% de leur activité sur les deux dernières années. Voilà la réalité. Et cette réalité n’est pas le fruit du hasard : elle est la conséquence directe de vos choix idéologiques et brutaux », a-t-elle affirmé. « Vous êtes en train de tuer le commerce indépendant lyonnais », a-t-elle asséné à Bruno Bernard.

Parmi les mesures incriminées : les « travaux sans fin », les « fermetures imposées », les « accès restreints », ainsi que la « chasse dogmatique à la voiture » et un « stationnement prohibitif », qui, selon elle, « sont en train de tuer le commerce indépendant lyonnais ».

L’élue a également rappelé que 18 000 citoyens réunis au sein du collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon alertent depuis deux ans « sans être reçus par l’exécutif métropolitain », tandis que plusieurs dizaines de commerçants ont déjà déposé des recours pour un préjudice évalué à plus de 3 millions d’euros.

Face à cette situation, Véronique Sarselli et son groupe La Métro Positive réclament la mise en place d’un fonds d’urgence métropolitain « ciblé, simple et immédiat » pour soutenir les commerces indépendants de la capitale des Gaules. « Est-ce que vous faites la même demande de fonds d’urgence à la Région ? », lui rétorquait Laurence Boffet, vice-présidente à la Participation citoyenne.

En conclusion, elle a interpellé le président écologiste de la Métropole : « Changez de méthode, renouez le dialogue, écoutez enfin ceux qui travaillent et vivent dans nos quartiers, avant qu’il ne soit trop tard. »

Bruno Bernard lui répondait, annonçant qu’aujourd’hui, « on se gare plus facilement en Presqu’île qu’il y a quelques années ». « Vous ne pouvez obliger personne à acheter dans les commerces », se défendait-il également.