Du rose, du rose et encore du rose. De quoi voir la vie de cette couleur ? Ne nous emballons pas, mais nombreux sont ceux à succomber à ce plaisir gourmand sans trop de mauvaise conscience.

La Vatel Academy, dans le parc de Lacroix-Laval (Marcy-l’Étoile), accueillait ce lundi après-midi les 32 concurrents sélectionnés pour se défier lors de la 3e édition du Mondial de la praline. Au premier étage, dans le secret des ateliers, les candidats se sont affairés pour parfaire leurs préparations intégrant la petite confiserie. Celles-ci ont défilé ensuite devant les 24 membres des jurys thématiques : mixologie (cocktails), création originale et tradition, catégorie-reine qui récompense la meilleure brioche et la meilleure tarte ; alors que dimanche, dans la compétition amateurs , Johnny Loison s’est imposé avec sa réalisation au titre très rock, la Gones’N’Roses.

Présentation, goût et générosité en pralines

«  La présentation est importante car c’est la première chose que voit le client », explique Florence Périer, présidente du jury tradition et par ailleurs cheffe et propriétaire du Café du Peintre , bouchon implanté dans le 6 e. « Bien sûr, le goût compte aussi : croustillance de la pâte pour la tarte, brioche bien gonflée. Et la générosité en pralines. Tous les candidats ont fait preuve d’un bel engagement, même si on a noté entre eux des écarts importants, surtout pour la brioche. »

En fin d’après-midi, l’heure était à l’annonce des résultats dans une longue cérémonie qui a quand même un petit côté d’entre-soi de la gastronomie. Mais pour les concurrents, l’important n’était pas là. L’heure était au suspense, à la joie ou à la déception.

Un grand jour pour Mickaël Cuillerot

La joie est du côté de Mickaël Cuillerot, de la pâtisserie Martin Vey (Collonges), qui récolte dans la catégorie tradition la praline d’or en récompense « d’un travail sur lequel on est depuis deux mois » pour aboutir à une brioche feuilletée bicolore. Dans la même catégorie, mais côté tartes, c’est Thomas Dura – qui a deux points de vente à son nom à L’Arbresle et Ecully – qui est sacré. « Je suis très fier de ce prix qui représente beaucoup de travail, beaucoup d’heures et d’essais pour élaborer la recette avec mon équipe. »

Kelyan Cap, l’espoir

Autre catégorie, l’innovation voit le succès de Bruno Saladino, dont les chocolateries sont installées à Villefranche et à Lyon, pour sa création d’une pâte feuilletée croustillante avec un panettone à la praline à l’intérieur. Une gourmandise qui n’est pas encore en vente car « il va falloir mettre en œuvre la fabrication ». Quant à la catégorie mixologie, elle a été remportée par Thomas Jacob (bartender de l’Officine à l’Hôtel-Dieu à Lyon) avec « un cocktail inspiré du negroni mais revisité dans lequel on trouve du lait clarifié à la praline ».

La section “praline avenir” a vu le succès de Kelyan Cap, apprenti à la boulangerie Cocol (Lyon 1er). Béatrice Maire (Graine de Choc) a reçu le prix « praline durable ».