Un psychothérapeute autoproclamé et gourou d’une secte a été condamné mardi à Montpellier à 18 années de réclusion. Cette condamnation pour viols mais aussi abus de faiblesse, est assortie d’une période de sûreté de 12 ans.
La cour a reconnu coupable cet homme âgé de 51 ans d’avoir également usurpé le titre de psychothérapeute, d’avoir fondé et dirigé une association de type sectaire, l’Athanor, à Montpellier. Il avait placé sous un système de contrainte physique ou morale quatre de ses adeptes dans une « colocation » où il les incitait à avoir des relations sexuelles sous LSD et ecstasy, de puissants hallucinogènes.
Egalement coupable de nombreux viols
Prononcée après un court délibéré par la cour criminelle de l’Hérault, la peine est conforme aux réquisitions prononcées lundi par l’avocat général, Jean-Luc Beck. Il dispose de dix jours pour faire appel.
Les juges l’ont aussi condamné pour avoir violé une jeune femme qui avait fréquenté la communauté lorsqu’elle avait 22 ou 23 ans, notamment lors d’un « massage tantrique ». A la barre, elle avait expliqué s’être sentie forcée de « passer à la casserole » pour satisfaire cet homme qui n’admettait pas la contradiction.
Il a également été jugé coupable du viol d’une ex-compagne, active à ses côtés au sein de la secte. Cette femme d’une cinquantaine d’années a dans un premier temps été poursuivie pour complicité, avant de bénéficier d’un non-lieu et de se porter partie civile, estimant après coup avoir été également sous son emprise et avoir été violée.
Les juges l’ont en outre jugé coupable de viols sur deux ex-belles-filles lorsqu’elles étaient mineures et de corruption de mineure sur sa propre fille.