Par

Adrien Filoche

Publié le

30 sept. 2025 à 16h07

Ensemble pour faire valoir leurs revendications. Ce mardi 30 septembre 2025, les personnels des cliniques de l’Europe et Mathilde à Rouen (Seine-Maritime) ont manifesté dans la matinée à la suite d’un appel de l’intersyndicale. Le mot d’ordre est clair : des meilleurs salaires, une amélioration des conditions de travail et davantage de reconnaissance. Ce mouvement de contestation nationale rassemble 52 cliniques appartenait au groupe Vivalto Santé dans toute la France, dont les deux de Rouen et celle de Saint-Antoine à Bois-Guillaume.

« Les conditions de travail se sont dégradées »

Vers 10 heures, ce mardi matin, les klaxons et la musique résonnaient aux alentours de la clinique Mathilde, où une centaine de manifestants s’étaient réunis. Malgré les sourires et l’ambiance bon enfant, le constat général est plus sombre.

« Ce ras-le-bol touche l’ensemble des professions, tant les personnels administratifs que soignants », insiste Philippe Tesson, infirmier et délégué syndical CGT à la clinique Mathilde. Le responsable syndical déplore que « depuis plusieurs années, on nous balade avec des primes. Mais ce qu’on veut, c’est une hausse pérenne des salaires ».

Selon lui, des primes d’État ont pu être accordées, mais aucun geste du côté de l’employeur, « alors que l’on sait qu’ils font des profits ».

Dans la foule ce matin, Alexia et Charlène, infirmières depuis sept ans. Les deux collègues à la clinique de l’Europe pestent : « Les conditions de travail se sont dégradées ces dernières années. » Toutes deux déplorent des manques de matériel et craignent pour la prise en charge des patients.

On fait du chiffre, et c’est tout. La direction tire sur la corde, mais un moment, ça va casser.

Alexia,
infirmière depuis sept ans à la clinique de l’Europe

Également dans le cortège, Laurine et Jessica, aides-soignantes depuis 4 et 9 ans, pointent du doigt un « manque de reconnaissance », « on nous en demande toujours plus ». À la suite de ce mouvement de contestation, les interventions ont été déprogrammées ce mardi 30 septembre à la clinique de l’Europe de Rouen selon l’intersyndicale.

Que dit la direction ?

« La direction respecte pleinement le droit de grève et est à l’écoute des préoccupations exprimées par les équipes », s’est exprimé Ludovic Rebouillat, directeur général des Hôpitaux Privés Rouennais (HPR) – Europe.

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Vivalto Santé précise auprès de 76actu que ces éléments de réponse s’inscrivent également pour les deux autres établissements rouennais, même si les directions sont indépendantes les unes des autres.

Notre objectif est de pouvoir trouver avec nos partenaires sociaux des solutions adaptées, dans un dialogue le plus ouvert et constructif possible.

Ludovic Rebouillat,
directeur général des Hôpitaux Privés Rouennais (HPR) – Europe.

Ludovic Rebouillat assure que le dialogue social est maintenu : « Nous restons disponibles pour échanger dans un esprit de sérénité et de responsabilité. À ce jour, les négociations annuelles obligatoires sont en cours. »

De son côté, Philippe Tesson, de la CGT, confie que « le dialogue est au point mort avec Vivalto. Il n’y a aucune négociation ». Même constat pour Alexia : « Il y a eu un nouveau directeur, mais on ne le connaît même pas. Il n’y a aucun échange. »

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