Alternative aux palaces parisiens et autres chaînes hôtelières dont on devine le décor avant même d’y avoir posé le pied, l’Hôtel Massé vient tout juste d’ouvrir ses portes à Paris. Pile entre le Sacré-Coeur et la charmante place Saint-Georges, il est l’oeuvre d’Eole et Corto Peyron, une soeur et un frère qui l’ont conçu avec la même minutie et le même souci de praticité qu’une maison de particulier. Confiant les rênes de l’architecture d’intérieur à Juliette Gasparetto et Julie Parenti (duo formé notamment chez Festen), le lieu ne renferme que 40 chambres, reparties sur 6 étages, un salon où prendre le petit-déjeuner et une salle de sport.
Le premier hôtel sous drapeau Gasparetto Parenti à découvrir cet automne à Paris
Hotel Massé à Paris
Riche d’une curation très personnelle, on y découvre des objets et attentions du quotidien qui le rendent vivant et chaleureux : des romans d’Annie Ernaux qui peuplent les étagères du lobby au banana bread laissé à disposition des voyageurs, à picorer accompagné d’un thé du Conservatoire des Hémisphères. Star des lieux, une peinture géante de Christian Rosa est même devenue virale sur les réseaux sociaux. Indéniablement belle, l’histoire de son créateur est surtout pas banal. Après avoir connu un début de carrière fulgurant à Los Angeles, comptant Leonardo DiCaprio dans sa liste de clients, l’artiste originaire de Rio de Janeiro se fait arrêter pour avoir réalisé une fausse oeuvre de Raymond Pettibon, son ancien mentor. Sa peine purgée, il revient dans la capitale où il signe cette toile minimaliste avant de s’envoler pour la prochaine édition du Art Basel à Miami.