• Une peine de 5 ans de prison, dont 3 ans ferme et 5 ans d’inéligibilité, a été requise contre Gaël Perdriau.
  • Le maire de Saint-Étienne est notamment soupçonné de chantage à la sextape auprès de son ancien premier adjoint.
  • L’homme aurait été filmé à son insu en 2015.

Gaël Perdriau sera fixé le 1er décembre. La date de la décision a été annoncée mardi 30 septembre par le tribunal correctionnel de Lyon, et fait suite à une semaine de procès mettant en cause le maire de Saint-Étienne dans l’affaire du « chantage à la sextape » à l’encontre de son ancien premier adjoint, Gilles Artigues. La veille, le parquet a requis une peine de 5 ans de prison, dont 3 ans ferme et 5 ans d’inéligibilité avec exécution immédiate. 

L’avocat de la défense, Me Jean-Félix Luciani, a plaidé la relaxe, avançant que son client « n’a jamais eu la vidéo et aucun écrit ne montre qu’il a donné son aval à cette odieuse opération ». Il réclame que l’édile, accusé de chantage, de détournement de fonds publics et d’association de malfaiteurs, soit déclaré non coupable « au bénéfice du doute ». Gaël Perdriau, qui a toujours clamé son innocence, a répété ce mardi ne pas être « le responsable ».

Lire aussi

Chantage à la sextape à Saint-Etienne : on vous résume l’affaire

Cette affaire, révélée par Mediapart en 2022, avait secoué le paysage politique local. Le maire de Saint-Étienne est soupçonné d’avoir intimidé Gilles Artigues, son premier adjoint et potentiel rival, en l’ayant filmé à son insu lors d’un ébat sexuel avec un prostitué en 2015. Des membres de l’entourage de l’édile ont assuré avoir agi au nom de Gaël Perdriau qui, selon eux, voulaient « tenir » son premier adjoint dont il doutait de la loyauté. Depuis ces révélations, il a été exclu du parti des Républicains, mais persiste à garder son mandat de maire.  

Guillaume CROS