La maire de Paris viserait la tête du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, selon « La Tribune dimanche » et « Le Parisien ».Cette agence des Nations Unies est chargée de protéger les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées dans le monde.Un problème de timing pourrait toutefois se poser pour l’élue.

Cap sur l’international ? Anne Hidalgo a annoncé en novembre dernier qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat à la tête de la mairie de Paris. Selon La Tribune dimanche (nouvelle fenêtre)et Le Parisien (nouvelle fenêtre), la responsable socialiste lorgnerait maintenant le poste de Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Cette agence des Nations Unies est chargée de protéger les demandeurs d’asile, les personnes déplacées et les réfugiés en leur trouvant des solutions de long terme pour recommencer leur vie. « Notre aide en matière de protection, d’abris, de santé et d’éducation joue un rôle majeur pour guérir les plaies du passé et pour construire un avenir meilleur », explique le HCR sur son site. Cette organisation internationale veille notamment à l’application de la convention de Genève sur les réfugiés de 1951 et son protocole de 1967, qui détermine les conditions d’octroi d’une protection internationale aux réfugiés.

Le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a été créé le 14 décembre 1950 par l’Assemblée générale des Nations unies, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour aider les millions de personnes qui avaient perdu leur foyer. Il travaille désormais dans 137 pays en apportant une aide en matière de protection, d’abris, de santé et d’éducation.

L’actuel Haut-Commissaire du HCR, l’Italien Filippo Grandi, occupe ce poste depuis 2016, ayant succédé à Antonio Guterres, devenu secrétaire général de l’ONU. Élu pour un premier mandat de cinq ans en 2016, il a été réélu pour un deuxième mandat jusqu’au 31 décembre 2025. Onze Hauts Commissaires se sont succédés depuis 1950 et seul un Français, également suisse, britannique et iranien, a occupé ce poste depuis la création de cette organisation internationale : Sadruddin Aga Khan, de 1965 à 1977.

Pour briguer ce poste à Genève,  Anne Hidalgo devra être élue par l’Assemblée générale des Nations unies. Plutôt critiquée en France et dans la capitale, elle est souvent mise à l’honneur à l’étranger. En décembre dernier, le Financial Times la plaçait dans le classement des 25 femmes les plus influentes de 2024. D’après La Tribune dimanche, le projet de la maire de Paris serait soutenu par le président de la république Emmanuel Macron car l’élection d’Anne Hidalgo au HCR serait une victoire diplomatique pour la France. 

Reste un problème de timing. Le mandat de l’édile parisienne court jusqu’aux prochaines élections municipales, en mars 2026, soit trois mois après la prise de poste prévue pour le post de Haut-Commissaire de l’ONU, le 1er janvier 2026.

Ambre BERTOCCHI