Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté ce mardi la requête des opposants au chantier de la ligne à grande vitesse Sud-Ouest, reliant Toulouse à Bordeaux. Ce nouveau référé-suspension, déposé le 22 septembre au nom des « Amis de la Terre de Midi-Pyrénées », réclamait la suspension des travaux précisément sur un tronçon. Entre la gare Matabiau, dans le centre de la Ville rose, et la commune de Saint-Jory, une vingtaine de kilomètres plus au nord.
Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, « prend acte de cette décision », souligne l’Etat. Elle « vient reconnaître le travail mené par la SNCF, maître d’ouvrage des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), pour garantir la protection de l’environnement et la préservation de la biodiversité ». L’ordonnance vient confirmer les précédentes décisions de justice, intervenues les 18 septembre et 8 novembre 2024.
A l’audience, l’une des avocates des opposants à la LGV, Anne-Sophie Barrère, avait notamment qualifié de « destructrice de biodiversité » la construction prévue de voies supplémentaires. Elle avait estimé qu’elle constituait une menace pour les espèces protégées dont certains oiseaux, insectes ou encore chauves-souris. Or, « il est possible de faire circuler tous les trains prévus sur l’infrastructure existante » après avoir « modernisé les voies », avait-elle noté.
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Forte de ce jugement, la SNCF va pouvoir poursuivre les travaux. La mise en service est prévue pour 2032. « Les AFNT ont pour objectif de répondre aux enjeux de desserte du territoire face à l’augmentation du trafic voyageurs, précise l’Etat. Ils constituent la première étape de la construction de la ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse-Dax et d’amélioration de l’offre de service des trains du quotidien. »