À partir du 12 octobre 2025, les règles d’entrée et de sortie dans l’espace Schengen vont évoluer comme l’avait annoncé la Commission européenne, le 30 juillet dernier. Destinée aux ressortissants de pays non membres de l’Union européenne, cette réforme concerne les postes frontières dans les ports, les gares et les aéroports.
L’objectif affiché est de mieux contrôler les entrées mais aussi les sorties des voyageurs. À chaque passage, leur photo et leurs empreintes digitales seront collectées et enregistrées dans une base de données commune, partagée entre tous les pays européens.
La France a d’ores et déjà recruté 500 gardes-frontières supplémentaires pour faire face à cette nouvelle charge de travail. Les contrôles débuteront le 12 octobre, mais leur déploiement se fera progressivement afin d’éviter des embouteillages aux frontières. La généralisation est prévue pour avril 2026 dans l’ensemble de l’UE.
Renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière
Ce système vise à faciliter les contrôles grâce aux données biométriques, mais aussi à renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière, la criminalité et le terrorisme. Les autorités soulignent que la collecte des empreintes et des photos permettra d’empêcher les usurpations d’identité. Le dispositif doit également permettre de retracer l’historique migratoire de chaque voyageur, en vérifiant ses déplacements et le respect de la durée de son visa.
En revanche, cette réforme n’aura aucun effet sur l’immigration clandestine, une personne qui traverse une forêt entre l’Italie et la France passera encore sous les radars. Des cas qui restent minoritaires en France. Le dispositif cible principalement une autre forme d’immigration irrégulière : celle des voyageurs qui détournent l’usage de leur visa, par exemple en entrant comme touristes avant de disparaître une fois la frontière franchie ou qui se marient dans la foulée. Selon le ministère de l’Intérieur, « grâce à ce nouveau système, il sera plus facile de les compter ou de les interpeller lors d’un simple contrôle parce qu’il y aura une trace numérique ».
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