Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 30 septembre 2025 à 21h40

La WTA oblige les meilleures joueuses à disputer au moins vingt tournois par an, et alors que la saison 2025 s’approche de la fin, les corps souffrent et les joueuses, et non des moindres, demandent un allégement du calendrier.

Le tournoi WTA 1000 de Pékin a débuté mercredi dernier, et depuis le coup d’envoi, pas moins de cinq abandons ont été à déplorer. Alors que la saison 2025 a entamé sa dernière ligne droite, certaines joueuses sont à bout de force et les meilleures d’entre elles se font leurs porte-paroles pour réclamer un allègement du calendrier. Depuis l’an passé, la WTA exige que les 30 meilleures joueuses du monde disputent les quatre tournois du Grand Chelem, les dix WTA 1000 et au moins six WTA 500 durant la saison, sauf raison médicale bien sûr, sous peine de devoir perdre des points ou payer des amendes. La plupart des WTA 1000 se déroulent désormais sur dix jours au lieu d’une semaine, ce qui laisse de moins en moins de plages de repos. La n°2 mondiale Iga Swiatek, qualifiée pour les quarts de finale à Pékin, s’est dite prête à zapper quelques tournois, quitte à en subir les conséquences. « Je pense que les joueuses sont plus fatiguées. Malheureusement, la tournée asiatique est la partie la plus difficile car on a l’impression que la saison va bientôt se terminer, mais il faut encore se battre. (…) Je devrai peut-être choisir certains tournois et en manquer d’autres, même s’ils sont obligatoires. La WTA, avec ces règles, nous a mis dans une situation assez folle. Nous devons faire preuve d’intelligence, ne pas vraiment nous soucier des règles et réfléchir à ce qui est bon pour nous. Mais c’est difficile. »

Gauff : « Ca n’a pas de sens de tirer comme ça sur son corps »

Même son de cloche du côté de la n°3 mondiale Coco Gauff, également qualifiée pour les quarts de finale : « Avec de plus en plus de tournois étalés sur deux semaines, ça n’a pas de sens de tirer comme ça sur son corps. J’aimerais voir, au cours de ma carrière sur le circuit, une solution trouvée pour raccourcir la saison. Je suppose que d’un point de vue commercial, cela peut s’entendre, mais du point de vue de la santé des joueuses, je ne suis pas vraiment d’accord. J’ai joué autant que je le pouvais et il est impossible de suivre le rythme des six tournois 500. J’aimerais vraiment voir comment nous pouvons trouver un équilibre afin de faciliter un peu les choses pour les joueuses et les tournois. » La WTA a réagi à ces critiques en faisant savoir que sa réforme du calendrier et son exigence envers les meilleures joueuses du monde allaient permettre « d’augmenter les rémunérations de 400 millions de dollars au cours des dix prochaines années ». Entre l’argent et la santé, les joueuses vont devoir choisir.