Arthur, invité de «C à vous»
Capture d’écran

VIDÉO – L’animateur et producteur télé était l’invité d’Anne-Élisabeth Lemoine à l’occasion de la sortie, ce mercredi 1er octobre, de son livre intitulé J’ai perdu un Bédouin dans Paris.

«L’une des voix de la communauté juive de France», annonce Anne-Élisabeth Lemoine ce mardi 30 septembre à la présentation de Jacques Essebag, communément appelé Arthur. L’animateur et producteur de télévision était l’invité de «C à vous» à l’occasion de la sortie, le 1er octobre prochain, de son livre J’ai perdu un Bédouin dans Paris aux éditions Grasset.

Un ouvrage dans lequel Arthur partage un «cri de colère et d’inquiétude» après les événements du 7 octobre 2023. «Je suis passé d’animateur télé à géopolitologue donc c’est compliqué pour moi», a déploré l’invité alors qu’il était questionné sur l’édito de Patrick Cohen portant sur le plan de paix à Gaza proposé par Donald Trump, avant de rappeler qu’il était avant tout Français et non Israélien. «Jusque-là on ne s’était jamais adressé à moi sous le prisme de ma judaïté. […] Puis à des dîners, à des soirées, je suis devenu un peu le juif de service à devoir justifier ce qu’il se passe en Israël», a-t-il regretté.


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L’animateur le reconnaît. Depuis les attaques sur la bande de Gaza, sa vie a radicalement changé. «Je n’ai jamais exposé ma vie privée en plus de trente ans de carrière parce que j’estimais que ce n’était pas mon rôle. Après le 7 octobre, mon ADN s’est mis à bouillir. J’ai été tellement choqué, traumatisé par ce qu’il s’est passé que pour la première fois j’ai dit ce que j’avais sur le cœur», explique-t-il. Cette prise de parole lui a pourtant valu une vague d’insultes antisémites et de menaces, sur les réseaux mais pas seulement.

«Je n’avais jamais vu ça. Je n’ai jamais vécu un tsunami mais pour moi la violence des messages a été indescriptible. À tel point que Meta – qui s’occupe des comptes Facebook et Instagram – a fermé mes comptes en me disant qu’on était à 1000 menaces de mort par minute», a confié Arthur avant d’ajouter : «Je crois que vous n’imaginez pas ce qu’est un raid numérique. Je l’ai vécu, dans ma chair et ma vie a donc changé automatiquement. On m’a fait comprendre que ma sécurité devait être renforcée. Je vis accompagné 24 heures sur 24. C’est-à-dire que même la nuit, pendant que je dors, il y a des gens qui surveillent ma maison.» Un dispositif que continue d’halluciner l’animateur. Il a d’ailleurs porté plainte contre ce flot d’individus, mais déplore que dix-huit mois après aucun d’entre eux n’ait été inquiété. «Mais rassurez-vous, personne ne passera à l’acte et je vais continuer à vous sourire tout au long de cette émission», a lancé Arthur, tentant de détendre l’atmosphère.