Par
Nicolas Zaugra
Publié le
30 sept. 2025 à 18h33
Le jeu des alliances continue à Lyon en vue des municipales 2026. Après des annonces de soutiens à droite et au centre derrière Jean-Michel Aulas, c’est désormais au tour de Grégory Doucet d’engranger un premier ralliement en vue de sa campagne. Le maire écologiste, qui vise un deuxième mandat, devrait se lancer d’ici la fin de l’année.
Le parti Place Publique de Raphaël Glucksmann déclare se ranger derrière les écologistes avant une annonce du PS attendue en octobre. Les communistes devraient aussi suivre. La France insoumise, quant à elle, va briser l’union de la gauche et présenter des listes dès le premier tour.
« Place Publique » tend la main aux écologistes
Le mouvement de Raphaël Glucksmann, dont la liste est arrivée en tête aux européennes 2026 à Lyon (18,80%) devant LFI et les Écologistes, a décidé de « tendre » la main à la majorité sortante de Grégory Doucet. Dans une lettre ouverte publiée mardi 30 septembre, le parti assure : « Nous ne souhaitons pas affaiblir la gauche en divisant l’offre politique. En responsabilité, nous préférons vous tendre la main pour travailler avec vous. »
Place Publique veut « construire un projet et une équipe solide autour d’une vision partagée » face à « la déferlante populiste et démagogique lancée par la candidature de Jean-Michel Aulas ».
Les discussions doivent encore se poursuivre avec les Écologistes mais Grégory Doucet peut compter sur un soutien de plus. Des alliances dès le premier tour avec le PS et le Parti communiste sont en bonne voie et doivent être annoncées prochainement.
Dans ce courrier public, le mouvement de gauche écrit :
Aujourd’hui, avec le culot des démagogues, Jean-Michel Aulas se revendique issu de la société civile. Mais dans l’ombre, on voit bien son conseiller spécial Laurent Wauquiez et toute la droite conservatrice. Quand le candidat Aulas prétend incarner le camp social démocrate, personne n’est dupe. Mais cela ne vous dispense pas de vous adresser aux socio-démocrates sincères.
Place Publique aux écologistes lyonnais
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Le camp Aulas crie à l’incohérence
Les réactions dans les équipes de Jean-Michel Aulas n’ont pas tardé. Plusieurs soutiens dénoncent l’incohérence de Place Publique de s’allier avec Grégory Doucet qui pourrait ensuite travailler avec LFI. Les relations entre Raphaël Glucksmann, le parti d’extrême gauche et Jean-Luc Mélenchon se sont hautement dégradées ces derniers mois.
« À Paris, Glucksmann affirme qu’il n’y aura pas d’alliance avec LFI. À Lyon, Place Publique s’allie à Grégory Doucet… qui assume un accord avec LFI au second tour. Les affirmations à Paris ne fonctionnent pas à Lyon. Où est la cohérence ? », dénonce Franck Lévy.
« Matin, midi, soir, Raphaël Glucksmann jure : plus jamais LFI. Aux municipales 2026, Place Publique pactise avec les écolos pour retomber dans les bras de LFI en mars (au 1er ou 2nd tour, on verra !). Grandes leçons à Paris, petites compromissions à Lyon », ajoute Thomas Rudigoz (Renaissance) sur X.
Du côté d’Edouard Hoffman, on se dit : « Déçu de ce rapprochement car je pense que nous avons plus de choses à partager et construire en commun avec Jean-Michel Aulas qu’avec les écologistes et leurs amis LFI (…) La porte reste ouverte. »
Le soutien de Place Publique à Grégory Doucet plutôt qu’à Jean-Michel Aulas après la décision de Georges Képénékian de partir seul rend la tâche plus difficile au nouveau candidat qui cherche des alliés de centre gauche…
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