Une photo prise à l’Assemblee nationale, le 9 juillet 2025.

QUENTIN DE GROEVE / Hans Lucas via AFP

Une photo prise à l’Assemblee nationale, le 9 juillet 2025.

POLITIQUE – Les tractations politiques vont bon en train dans les coulisses de l’Assemblée nationale ces dernières heures. À la recherche d’un pacte de candidatures aux postes-clés de l’hémicycle, les groupes du bloc central ont trouvé un accord ce mardi 30 septembre avec le renoncement du vice-président macroniste Roland Lescure à briguer sa propre succession, au profit du MoDem, selon plusieurs sources parlementaires.

L’Assemblée renouvellera mercredi et jeudi plusieurs postes cruciaux, dont le Bureau, sa plus haute instance exécutive (six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires).

La présidente Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a proposé une répartition proportionnelle entre groupes politiques, avec notamment deux vice-présidents à gauche, deux au bloc central, et deux au Rassemblement national. La coalition gouvernementale en détient actuellement trois.

La gauche, fermement opposée à un retour du RN au Bureau, l’a refusée, et il faudra donc passer par des votes dans l’hémicycle. Les groupes du bloc central, et l’alliance RN-UDR, entendent forcer la répartition proportionnelle avec leurs voix conjuguées, avant d’enchaîner jeudi par le renouvellement des présidences de commissions.

Encore faut-il que les groupes du bloc central s’accordent entre eux sur leur quota de postes à répartir. Ils ont fait un pas important ce mardi avec le renoncement du macroniste Roland Lescure à se faire réélire vice-président.

Interrogations sur le poste de rapporteur général du budget de l’État

« Roland Lescure renonce à sa vice-présidence, ce qui permet de débloquer les discussions au sein du socle commun et de permettre au MoDem de prétendre à une vice-présidence », a confirmé son entourage à l’AFP.

Le nom de l’ancien ministre de l’Industrie circule dans les rumeurs pour le gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu.

Selon plusieurs sources parlementaires, le MoDem devrait en retour laisser LR candidater jeudi au nom du socle commun à la présidence de la commission des affaires culturelles, aujourd’hui propriété des socialistes. Et Ensemble pour la République (groupe macroniste) devrait tenter de ravir les affaires économiques à LFI.

Un point reste en suspens : qui des macronistes ou de la droite tentera de récupérer le poste de rapporteur général du budget de l’État, occupé par Charles de Courson (Liot), membre de l’opposition.

« Laurent Wauquiez (patron des députés LR) est quand même gourmand, il veut plus que son quota », pique une source macroniste, relevant qu’un député LR est déjà rapporteur général du budget de la Sécurité sociale. « C’est notre juste part », estime une source LR, arguant que le groupe ne brigue qu’une seule présidence de commission.