« Personne ne se réjouira de votre condamnation, si elle a lieu. » Me Coralie Capponi, l’un des deux conseils de la mère d’Antoine Francisci, jeune homme de 22 ans, assassiné à Pietralba à la chevrotine, dans la nuit du 12 au 13 mai 2019, recadre les choses. Ce mardi 30 septembre, la partie civile fait entendre sa voix devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence, via ses avocats.
Une parole qui s’adresse d’abord à la défense des accusés, Dominique Costa, Pierre-Louis Vignali, Mathieu Fondacci, Nicolas Vinciguerra et François Santelli : « On a jeté le discrédit sur cinq ans d’enquête, appuie le conseil. Mais la partie civile connaît la vérité et depuis six ans, elle souhaite qu’elle soit reconnue. »
La plaidoirie s’attarde ensuite sur la douleur d’une mère dont « le pardon vis-à-vis de Laurent Emmanuelli n’appartient à personne. » Pour la partie civile, les accusés sont coupables : « Depuis six ans, Sophie (ndlr, la mère de la victime) a une intime conviction qui vous amènera à répondre oui pour l’assassinat d’Antoine. Sophie pour toujours, votre force sera celle d’Antoine et aujourd’hui Antoine serait fier de vous. »
« Je ne cherche pas la vengeance, je veux la justice et la vérité pour son fils. »
Me Jean-François Mariani, l’autre avocat de la partie civile est plus mesuré : « Je ne suis pas là pour démontrer la culpabilité des accusés, cela reviendra à l’avocat général de valider la thèse de la partie civile. » Sa plaidoirie embrasse alors la première personne du singulier pour donner une parole à la victime.
Il conclut par sa vision du dossier : « Je ne cherche pas la vengeance, je veux la justice et la vérité pour son fils. Si les accusés sont là, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes et devront assumer les conséquences de leurs actes. »