ConstructionDu costaud et du très lisible
12 mm ! Telle est l’épaisseur de la Watch Ultra 3 d’Apple, certes très commune sur le marché des montres connectées, mais inédite pour la gamme Ultra de la Pomme. Et pour cause, les deux premiers modèles affichaient 14,4 mm.
Pas de quoi en faire pour autant un modèle compact, car elle reste XXL (49 x 44 x 12 mm) et lourde (61,6 g). Néanmoins, comme d’habitude à Cupertino, les finitions du boîtier en titane sont soignées, et malgré ses dimensions la montre s’avère élégante et se porte bien. Le bouton Action, particularité de cette gamme, s’intègre parfaitement dans l’esthétique avec sa touche de couleur.
La tranche gauche de l’Apple Watch Ultra 3 avec son bouton Action.
© Les Numériques
La Watch Ultra 3 inclut un écran Oled 1,98 pouce affichant 422 x 514 pixels pour une résolution d’environ 326 ppp. Celui-ci est d’excellente qualité et offre une lisibilité confortable en plein soleil — avec une luminosité maximale de 3000 cd/m², on n’en attend pas moins — ou dans l’obscurité. La dalle est en plus dotée de la technologie LTPO 3.0 et peut ainsi faire varier sa fréquence de rafraîchissement pour économiser de la batterie ou afficher les secondes en mode Always-on. Effectivement, les utilisateurs d’Apple Watch devaient jusqu’à présent se contenter de l’heure et des minutes.
Les fins connaisseurs de la Pomme noteront par ailleurs que la dalle de la Watch Ultra 3 est légèrement plus grande que celle de la Watch Ultra 2 (1,92 pouce). La nouvelle venue arbore donc des bordures d’écran affinées, ce qui lui octroie une plus vaste surface d’affichage, tout en conservant un boîtier aux dimensions identiques.
Le boîtier titane et la couronne rotative de l’Apple Watch Ultra 3.
© Les Numériques
Le boîtier est certifié WR100, ce qui signifie qu’il est résistant à l’eau jusqu’à 100 m de profondeur. En conditions réelles, la montre pourra être utilisée en plongée jusqu’à 40 m, mais aussi lors de sports aquatiques à grande vitesse.
Cette montre est également utile au quotidien, car proposée uniquement en version “cellular” (compatible eSIM). Elle dispose également d’un haut-parleur et un microphone, sans oublier un bracelet de bonne qualité. Dommage toutefois que ce dernier ne soit pas standard, mais l’écosystème d’Apple nous y a habitués.
Expérience utilisateurJamais seul grâce aux satellites
C’est invariablement le point fort/faible des Watch d’Apple : uniquement compatibles avec l’iPhone, elles offrent une expérience très aboutie, pensée totalement pour lui. Ici, la Watch Ultra 3 tourne avec la puce S10, présentée en 2024 à l’occasion de la sortie des Watch Series 10 et permettant, outre un surplus de puissance, d’utiliser l’assistant Siri sans réseau.
Du côté de l’interface, la grande nouveauté repose dans la connexion satellite, qui permet d’envoyer des messages ou signaux d’alerte sans réseau mobile ni wifi, mais en exploitant les satellites à orbite basse de l’entreprise étasunienne Globalstar. Ceux-ci tournent à plus de 20 000 km/h autour de notre planète à 1400 km d’altitude et donnent toujours à la montre un point d’accroche. Reste que pour profiter de la fonction message, il faut souscrire un abonnement mensuel, la fonction de détresse étant gratuite.
Le menu principal de l’Apple Watch Ultra 3.
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Pour naviguer dans cette Watch Ultra 3, l’utilisateur passe principalement par la couronne rotative et l’écran tactile. Le bouton plat et le bouton Action, eux, réalisent des actions spécifiques. Ainsi, le premier ouvre un volet de réglage et le second, personnalisable, affiche un menu au choix (par défaut, c’est le suivi sportif qui est lancé). La couronne rotative, qui fait également office de bouton-poussoir, permet d’un appui d’ouvrir le menu principal, tandis qu’un second renvoie vers l’écran d’accueil. D’une rotation, on fait défiler les options possibles et on remarque que, comme toujours, le retour haptique est très agréable. Pour sélectionner une app ou valider un choix, il convient de passer par l’écran tactile. Et avec l’arrivée de watchOS 26, sœur d’iOS 26 côté smartphones, on retrouve l’effet Liquid Glass tout en jeux de transparence et constituant la nouvelle identité design d’Apple.
L’Apple Watch Ultra 3 portée.
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Nous l’écrivions plus haut, la force de cette Watch Ultra 3 est dans son univers applicatif. La montre se synchronise parfaitement, affiche constamment les bonnes données, les notifications sont fluides : rien à redire, il s’agit vraiment d’un prolongement du smartphone, d’autant plus que la plupart des apps les plus populaires sont disponibles au poignet (Strava, Deezer, Spotify, etc.).
Le menu de lancement d’une activité physique sur l’Apple Watch Ultra 3.
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Cette montre connectée embarque deux haut-parleurs sur sa tranche gauche et un micro à l’opposé, entre la couronne rotative et le bouton latéral. Grâce à cet équipement, son propriétaire peut écouter de la musique, mais aussi prendre un appel directement depuis son poignet. Le son est alors convenable, la qualité de l’appel passable. Bref, une solution de dépannage fiable.
Enfin, pour profiter de l’Apple Watch Ultra 3, trois apps sont nécessaires. Cela fait beaucoup et l’expérience peut vite devenir frustrante, notamment lorsqu’on cherche une information sur la mauvaise application. La première, Watch, permet de paramétrer la tocante, la mettre à jour, choisir le cadran et configurer un code de sécurité. La deuxième, Santé, classe toutes les statistiques recueillies par la montre (qualité du sommeil, nombre de pas quotidiens, battements de cœur…). Enfin, l’app Forme réunit les activités et répertorie les exercices enregistrés. Elle établit aussi des tendances de la condition physique du porteur et lui propose un accès à Fitness+, le service de remise en forme made in Cupertino.
Sport & SantéLa montre qui fait bonnes mesures
Cette Watch Ultra 3 embarque beaucoup de capteurs. Jugez plutôt : un altimètre, un cardiofréquencemètre, un capteur d’oxygénation sanguine, un capteur de température, un profondimètre, un accéléromètre, un gyroscope, une boussole, un capteur de luminosité ambiante et, enfin, un GNSS double bande (L1+L5).
Commençons par ce dernier, qui offre d’excellentes performances. Que ce soit en ville ou dans la nature, ses relevés sont effectivement précis et les courbes réalistes. Pendant notre test, aucun décrochage n’a été observé.
En orange, le tracé GPS de l’Apple Watch Ultra 3 ; en bleu, celui d’un iPhone.
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Le cardiofréquencemètre est lui aussi de très bonne facture. Ainsi, lors d’une séance de jogging, il affiche une courbe réaliste et très proche de celle relevée par notre ceinture pectorale Polar H10, que nous prenons comme référence.
En orange, le suivi cardiaque de l’Apple Watch Ultra 3 ; en bleu, celui de la ceinture pectorale Polar H10.
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Pas de problème non plus face à un exercice de fractionné avec des blocs de 6 min d’accélération entrecoupés de pauses de 2 min. Encore une fois, la courbe est irréprochable.
En orange, le suivi cardiaque de l’Apple Watch Ultra 3 ; en bleu, celui de la ceinture pectorale Polar H10.
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Enfin, la Watch Ultra 3 suit l’oxygénation du sang, le cycle menstruel, le sommeil et performe des ECG. Autant de données que nous ne pouvons vérifier, car nous ne disposons pas de laboratoires dédiés. Cependant, les informations relevées par cette montre semblent cohérentes avec notre ressenti. La Watch Ultra 3 permet également de suivre des plongées, un exercice dans lequel nous ne nous sommes pas lancés pour des raisons logistiques et… de motivation.
Points forts
- Finitions au top.
- Interface inégalée.
- Suivi cardiaque fiable.
- Suivi GPS au poil.
Points faibles
- Trois apps pour une montre.
- Autonomie de deux jours et demi.