Le TLC s’est conclu précipitamment dimanche 20 avril dans les rues de Blois, sous la pluie battante gâcheuse de fête finale.

« Ça n’enlève pas que la course a été belle », a soufflé Didier Prévost dans la foulée de l’annulation de la dernière étape. Et on ne peut pas donner tord au directeur technique de l’épreuve, alors que la 64e édition a été aussi rapide que furieuse et émouvante, couronnant en prime un coursier de grande qualité en la personne du médaillé olympique Niklas Larsen.

Carmel bondé et vitesses affolantes

On se rappellera ainsi un moment de l’arrivée de mercredi à Molineuf dans un Carmel bondé. C’est simple : du dernier tournant aux 350 m jusqu’à une centaine de mètres après l’arrivée, les spectateurs n’ont pas laissé une place de libre le long des barrières, acclamant les champions de l’édition dans le Tertre du Billeux, théâtre magnifique de la montée folle du Loirétain Louis Hardouin, deuxième derrière le Danois et aux larmes, le doigt levé au ciel pour le regretté Simon Millon. Une nouvelle arrivée en haut du « mur de Huy du TLC » ne devrait d’ailleurs pas attendre des années et des années, même si cela peut « tuer » la course d’entrée.

Didier Prévost se félicite aussi du niveau des coureurs, avec « une vitesse moyenne très élevée » (plus de 45 km/h après 700 bornes de course pour le lauréat) et des premières heures de course tout schuss sur chaque étape où ça a très souvent « frôlé les 50 km/h ». Des vitesses affolantes qui ont d’ailleurs amené autant de spectacle, comme avec les bordures dans le Vendômois, que de soucis avec plusieurs chutes, dont deux d’importance le jeudi sur les routes du Grand Chambord, entraînant une neutralisation de trois quarts d’heure.

Étape dantesque le samedi

« La quatrième étape va rester aussi en mémoire car elle a été un peu dantesque avec des conditions climatiques très difficiles, rappelle Didier Prévost. 210 km en 4 h 45 sous la flotte, je pense que tous ceux qui connaissent bien le monde du vélo savent ce que ça veut dire. »

Enfin, si la dernière étape aurait pu faire basculer les positions, cela n’enlève en rien « au mérite » du Danois Larsen. Il a éclaboussé de sa classe des adversaires faisant la grossière erreur de laisser le favori de la course se glisser dans la grosse échappée de dix coureurs du premier jour. Et il a pu s’appuyer sur une équipe de costauds. « C’est quelqu’un qui a inscrit son nom de manière magistrale sur les tablettes du TLC, conclut le directeur technique. Il a prouvé dans la montée du Carmel qu’il était au-dessus, même s’il y avait de la concurrence encore cette année. »