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Surnommé « Frankenstein », le variant « XFG » du Covid-19 est une hybridation de deux variants Omicron.
SANTÉ – État grippal, nez qui coule, fièvre… Depuis cinq ans, à l’arrivée de l’automne, le Covid-19 refait surface. Les données officielles l’attestent. Entre le 15 et le 21 septembre, le réseau Sentinelles, composé de plus de 1 300 médecins et pédiatres, a constaté une hausse du taux d’incidence du coronavirus : 48 cas ont ainsi été recensés pour 100 000 habitants. Soit « un taux en augmentation pour la deuxième semaine consécutive », rapporte le réseau de veille sanitaire.
De son côté, Santé publique France a aussi observé une progression des infections depuis la mi-septembre, avec une hausse de 37 % du nombre de passages et d’hospitalisations aux urgences pour une suspicion de Covid-19.
Mais contrairement à l’an dernier dominé par Omicron, c’est désormais un nouveau variant qui est majoritaire sur le tout le territoire français. Son nom ? « XFG » ou, comme le surnomment les scientifiques, « Frankenstein ».
Frankenstein, un variant hybride d’Omicron
Faut-il en conclure, avec ce surnom monstrueux, que les cas de Covid-19 seront cette année plus nombreux ou plus graves ? Si le variant XFG, classé « sous surveillance » par l’OMS depuis ce printemps, connaît « une croissance rapide par rapport aux variants co-circulants à l’échelle mondiale », rien ne laisse pour le moment présager qu’il est plus dangereux que ses prédécesseurs.
En réalité, comme l’indique Le Parisien, ce petit nom hérité du roman horrifique de Mary Shelley proviendrait d’un « emballement porté par les réseaux sociaux » et de la viralité d’un article du Daily Mail qui titrait début juillet « Le nouveau variant Frankenstein ultra-contagieux a quadruplé en un mois ».
Si le tabloïd britannique a surnommé ainsi XFG, c’est parce qu’il s’agit d’une recombinaison génétique de deux précédents variants Omicron, LF.7 et LP.8.1.2. Pas de quoi frissonner davantage que les précédents années, donc, même si « Frankenstein » est plus contagieux que les précédents variants qui circulaient jusqu’ici.
XFG « se caractérise par une diminution relative de sa sensibilité à leur neutralisation par des anticorps, et comme le nombre d’anticorps diminue chez les personnes qui ont été infectées ou vaccinées, le virus va pouvoir continuer à se propager, il ne disparaît pas » détaille ainsi auprès de BFMTV le virologue Olivier Schwartz, qui dirige l’Unité Virus et Immunité à l’Institut Pasteur.
Des symptômes identiques à ceux des précédents variants
Quant aux symptômes de « Frankenstein », ils restent sensiblement les mêmes que ceux provoqués par les différentes versions d’Omicron. À savoir des maux de gorge, de la toux, le nez qui coule et des éternuements, une fatigue marquée, des courbatures et des maux de tête, liste Doctissimo.
Certains patients peuvent aussi présenter de la fièvre ou une sensation de fièvre, des problèmes digestifs, un essoufflement, voire une perte de goût ou d’odorat, même si ce dernier symptôme devient de plus en plus rare. « La grande majorité des infections sont bénignes et se résolvent en quelques jours avec du repos », rassure le Dr Gérald Kierzek, directeur médical du site de santé.
Pas de quoi s’alarmer, donc, même si la vigilance reste de mise et que le vaccin reste toujours recommandé pour les patients les plus fragiles. La campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19 débutera le 14 octobre prochain et se terminera le 31 janvier 2026.