Gaël Monfils célèbre sa victoire au troisième tour de l’Open d’Australie face à l’Américain Taylor Fritz, le 18 janvier 2025. Gaël Monfils célèbre sa victoire au troisième tour de l’Open d’Australie face à l’Américain Taylor Fritz, le 18 janvier 2025. KIM KYUNG-HOON / REUTERS

Le plus grand showman du tennis actuel va ranger ses raquettes pour de bon. Le Français Gaël Monfils, ancien 6e mondial et chouchou du public, a annoncé, mercredi 1er octobre dans un message en anglais publié sur les réseaux sociaux, qu’il prendra sa retraite à la fin de la saison 2026.

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« Quand tu aimes tant quelque chose, il semble ne pas y avoir de bon moment pour dire au revoir. Mais 40 ans, ce sera le bon moment pour moi », écrit le joueur, qui a fêté ses 39 ans il y a un mois. Mesurant 1,93 m pour 85 kg, le Parisien est l’un des tennismen les plus spectaculaires et les plus athlétiques du circuit professionnel.

Surnommé « La Monf » par ses fans, il a remporté 13 titres et cumulé plus de 24 millions de dollars (20,4 millions d’euros) de gains au cours de sa carrière, longue de deux décennies. Il a, à ce jour, disputé 22 finales – dont trois en Masters 1000, à Paris 2009 et 2010, Monte-Carlo 2016, le plus haut échelon de tournois après ceux du Grand Chelem.

Gaël Monfils peut se targuer d’avoir atteint à deux reprises le dernier carré d’un Majeur : à Roland-Garros en 2008 et à l’US Open en 2016. « Même si j’ai failli y arriver, je n’ai jamais remporté de Grand Chelem (…). Je ne vais pas prétendre que je m’attends à le faire l’année prochaine », écrit-il, avec malice, mercredi.

Il est le dernier des « nouveaux Mousquetaires » à s’éloigner des courts. Avec ses compatriotes Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, ils avaient hérité de ce surnom par le journal L’Equipe en 2008, en référence aux quatre premiers Mousquetaires du tennis français – René Lacoste, Jean Borotra, Henri Cochet et Jacques Brugnon –, victorieux à six reprises de la Coupe Davis entre 1927 et 1932.

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« Age d’or du tennis »

Dans son message de mercredi, Gaël Monfils revient sur sa longue carrière. « J’ai eu la chance de jouer pendant un âge d’or du tennis, à côté de quelques-uns des plus grands noms de notre sport : [Roger] Federer, [Rafael] Nadal, [Novak] Djokovic, [Andy] Murray. Même perdre semble spectaculaire quand on affronte une légende », estime-t-il.

Sa bête noire aura été le troisième. En vingt face-à-face contre le Serbe, le Parisien n’a jamais trouvé la clé pour le battre. Leur match le plus mémorable reste la demi-finale à Flushing Meadow, en 2016. Apathique et nonchalant pendant deux sets, sifflé par le public new-yorkais, le Français s’est réveillé trop tard et a perdu en quatre sets (6-3, 6-2, 3-6, 6-2). Une occasion manquée pour celui qui était pourtant dans la forme de sa vie et n’avait concédé aucun set depuis le début du tournoi. Mais Gaël Monfils n’est pas homme à avoir des regrets.

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« J’ai eu la chance de pouvoir faire de ma passion un métier, j’ai savouré chaque match et chaque moment de ma carrière, qui aura duré vingt et un ans », dit-il. « J’ai été surnommé “The Showman” (…) Mais je veux que vous sachiez que je n’ai jamais simplement cherché à faire le spectacle pour le public. Ce que vous avez vu, c’est de la joie, de la pure joie », assure celui qui est un des joueurs plus populaires de l’histoire de sa discipline. « Ce que les spectateurs ont ressenti comme un “show” était en fait un courant électrique qui les a traversés avant de revenir dans ma raquette. Un circuit complet de frisson et de plaisir. »

« Bien que ce sport signifie tout pour moi, je me sens parfaitement serein par rapport à la décision que j’ai prise [de raccrocher] », ajoute-t-il, en remerciant ses proches, dont son épouse, l’Ukrainienne Elina Svitolina, également joueuse de tennis professionnelle et actuelle 13e à la WTA. Le couple, qui s’est marié en 2021, a eu une fille, prénommée Skaï, en 2022.

Gaël Monfils est actuellement 53e mondial. En janvier, il est devenu le joueur le plus âgé à remporter un titre de l’ATP Tour, réalisant l’exploit à Auckland, en Nouvelle-Zélande, lorsqu’il a remporté son 13e titre, vingt ans après son premier succès sur le circuit, à l’âge de 38 ans et 132 jours. Il a ainsi succédé à Roger Federer, qui avait 38 ans et 74 jours lors de l’ultime sacre de sa carrière, à Bâle (Suisse), en 2019. « Gagner un titre de plus avant d’en terminer serait vraiment incroyable », conclut Gaël Monfils. Il lui reste un peu plus d’un an pour y parvenir. Et dans sa quête, il pourra assurément compter sur le soutien du public.

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