Par

Nicolas Demollien

Publié le

1 oct. 2025 à 11h35

Jusque-là il était indolore mais ça va changer ! À partir du 16 octobre 2025, le radar mis en place sur l’autoroute A1 en direction de Lille (Nord) va pouvoir vous verbaliser. Ce radar d’un nouveau genre est visible depuis plusieurs mois. Et il va pouvoir contrôler si vous respectez bien la voie de covoiturage en vérifiant notamment si vous êtes seuls ou pas dans votre véhicule !

Ce radar d’un nouveau genre sur l’A1 va pouvoir vous verbaliser près de Lille

Ce radar a été mis en place « afin de garantir le respect et le bon fonctionnement de la voie réservée au covoiturage« , confirme la préfecture du Nord.

Et d’expliquer que la mission principale de cet équipement d’un nouveau genre est « d’analyser en temps réel les véhicules circulant sur la voie réservée et vérifier automatiquement le nombre d’occupants dans les véhicules afin de verbaliser les usagers empruntant seuls la voie réservée au covoiturage lorsque celle-ci est active ». Vous voilà prévenus : les contrevenants s’exposent à une amende de 135 €.

« Ce radar vient compléter les autres contrôles que pourront réaliser les forces de l’ordre. Le radar pédagogique, déjà en place, continue à inciter les usagers seuls dans leurs véhicules à quitter la voie réservée », ajoute la préfecture.

Notons que le dispositif permet également « de collecter un certain nombre de données statistiques (totalement anonymes) permettant l’évaluation du taux de covoiturage ».

Quel bilan pour cette voie réservée au covoiturage ?

Pour mémoire, dans le cadre d’une expérimentation nationale, depuis septembre 2023, la Direction Interdépartementale des routes Nord (DIR Nord) a mis en place cette voie réservée au covoiturage sur l’autoroute A1. « Créée pour faciliter la circulation et limiter les bouchons, elle encourage également les trajets partagés sur cet axe très fréquenté avec près de 100 000 véhicules chaque jour« , détaille la préfecture.

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Cette voie, longue de 13 kilomètres, s’active automatiquement en semaine aux heures de pointe, lorsque la circulation devient dense et que la vitesse est limitée à 70 km/h. Elle est réservée aux véhicules transportant au moins deux personnes, aux transports en commun, taxis et véhicules électriques.

Ses débuts avaient été peu concluants. Mais deux ans après son lancement, « la voie réservée présente des résultats encourageants » désormais. La préfecture détaille : « activée en moyenne 2h30 par jour entre 6h45 et 9h15 dans le sens Paris-Lille, elle a contribué à faire progresser le covoiturage de 18 % à 20 % ».

Selon les données collectées par les appareils de mesure, les covoitureurs y roulent à 63 km/h en moyenne, bénéficiant d’un gain de 4 minutes par trajet, soit une réduction de 12 % du temps de parcours, sans pénaliser les autres usagers.

« Ces données confirment que le dispositif favorise une circulation plus fluide et incite à des pratiques de mobilité durable« , assure encore la préfecture, tout en précisant que son « efficacité reste freinée par certains comportements » : 45 % des véhicules y dépassent la limite de 70 km/h et 49 % y circulent en infraction avec un seul occupant.

Le passage à la répression devrait améliorer cette efficacité !

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