FIGAROVOX/TRIBUNE – Le premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé la mise en place d’une carte d’identité numérique afin de lutter contre le travail illégal et l’immigration. Pour Cyrille Dalmont, directeur de recherche à l’Institut Thomas More, ce projet controversé annonce une nouvelle confrontation explosive entre peuples et élites.

Cyrille Dalmont est spécialiste des enjeux éthiques du numérique et directeur de recherche à l’Institut Thomas More.

Le Royaume-Uni est en ébullition. Depuis plusieurs mois, deux visions politiques s’affrontent brutalement : la majorité labour, et « progressiste » conduite par le premier ministre Keir Starmer et la droite populiste souverainiste Middle Britain. L’opposition ne porte pas sur la fiscalité ou le social mais sur l’identité même du pays. Les manifestations Raise the Colours et, surtout, le grand rassemblement Unite the Kingdom du 13 septembre dernier rassemblant entre 100.000 (selon la police) et 3 millions de participants (d’après les organisateurs) ont marqué un basculement.

La crise est ensuite devenue transatlantique lorsque JD Vance, vice-président des États-Unis, a critiqué publiquement la dérive britannique en matière de liberté d’expression et d’immigration, immédiatement relayé par Elon Musk. À l’ONU, c’est Donald Trump qui a enfoncé le clou sur les politiques…

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