La mise à pied de l’entraîneur des arrières isérois a déclenché une fronde de l’équipe professionnelle du FCG. Une démarche soutenue par Provale.
La situation au FC Grenoble devient intenable. Mardi, l’entraîneur des arrières du club isérois, Nicolas Nadau, avait été mis à pied à titre conservatoire par son président Patrick Goffi. Le technicien avait fait l’objet d’un rapport officiel du médecin officiel du match entre le FCG et le CA Brive vendredi dernier (défaite 24-21) pour avoir tenu des propos virulents à l’encontre de son staff médical. Une sanction qui n’était pas passée auprès des joueurs, qui avaient refusé de s’entraîner mardi matin et qui menaçaient de faire grève vendredi à l’occasion de la réception de Provence Rugby, dans le cadre de la 6e journée de Pro D2.
Ce mercredi, Provale, le syndicat des joueurs professionnels, a confirmé dans un communiqué, par la voix de son président Malik Hamadache, l’impasse dans laquelle se trouve le FCG. «Depuis plusieurs mois, les joueurs du FC Grenoble, évoluent dans une atmosphère de travail qui ne nous semble pas conforme aux valeurs fondamentales du rugby ni aux standards professionnels attendus au sein d’un club de haut niveau», déplore Provale, qui ajoute : «Aujourd’hui (mardi), en accord avec les joueurs, nous estimons qu’il en va de notre responsabilité de prendre la parole et d’agir afin que la situation au sein du club se normalise, et que les joueurs puissent bénéficier des conditions adéquates pour performer sur le terrain.»
«Un manque de respect répété envers les professionnels qui composent notre équipe et le staff technique»
Et d’ajouter : «Par conséquent, nous souhaitons informer publiquement que les joueurs ne sont pas en mesure de participer aux entraînements collectifs à compter de ce jour (mardi). Il est important de préciser que cette décision ne constitue pas une caution des propos ou actes de M. Nicolas Nadau. Mais les joueurs tiennent à exprimer leur désaccord profond avec la manière dont le club gère cet événement (…). Il s’agit d’un symbole important qui révèle l’atmosphère dans laquelle ils évoluent. En l’absence de ce membre important du staff, nous avons constaté que les conditions ne sont pas réunies pour assurer le bon déroulement des séances d’entraînement. Cette situation compromet la sécurité des joueurs, car l’encadrement minimal prévu par les différents règlements n’est pas respecté.»
Malik Hamadache et Provale demandent donc que «des changements importants soient enclenchés et en particulier concernant : les méthodes de management qui mettent en difficulté le staff et les joueurs, un manque de respect répété envers les professionnels qui composent notre équipe et le staff technique, un environnement de travail qui ne garantit ni sécurité, ni sérénité, ni conditions favorables à la performance.» Et le syndicat des joueurs de conclure : «Dans ces conditions, les joueurs sont donc forcés d’user de leur droit de retrait. Nous espérons que cette situation pourra déclencher un dialogue constructif entre les dirigeants du club, les joueurs et le staff, afin de restaurer un environnement respectueux et professionnel, indispensable à la pratique de notre sport et au respect de leurs conditions de travail.»