DÉCRYPTAGE – En dépit d’importants investissements financiers, de campagnes de communication menées par les industriels du secteur de la viande de synthèse, de la pression des lobbyistes, des moralistes animalistes et de la montée en puissance du véganisme, la consommation de viande continue à progresser en France.

Ce devait être une révolution. En février 2020, le Groupe Casino avait accompagné en grande pompe le lancement en France du burger végétal de Beyond Meat, le géant américain des substituts de viande à partir de plantes. « Conçu pour ressembler, griller et régaler comme un hamburger de bœuf », ce faux steak avait été mis en place dans les rayonnages de plus de 500 points de vente des enseignes Monoprix, Franprix, Géant et Casino à grand renfort de publicité. Sur le papier, ce produit industriel semblait avoir tout pour séduire les Français désireux de « consommer de façon plus responsable », de réduire « leur empreinte environnementale », de « protéger leur santé » et d’exprimer leur « sensibilité croissante au bien-être animal ».

Accusée de tous les maux par les plus extrémistes des végans et les animalistes de tous poils, la viande allait sans doute bientôt disparaître des rayonnages des supermarchés et des étals des bouchers, ces « collaborateurs » d’un « véritable génocide », dont certaines vitrines étaient alors régulièrement taguées ou maculée de sang par des groupuscules « écoterroristes ». C’était violent et caricatural. Mais pour les plus convaincus, c’était tout simplement « le sens de l’histoire ».

Un marché plus complexe et plus réduit que prévu

Seulement voilà. Cinq ans plus tard, Beyond Meat a raté son entrée…

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Le Figaro

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