Par

Rédaction Métropolitain

Publié le

1 oct. 2025 à 12h38
; mis à jour le 1 oct. 2025 à 13h29

Montpellier, ce mercredi 1er octobre 2025. La nouvelle tombe comme un tournant pour le football féminin français : le Montpellier HSC Féminines est désormais la propriété de Crux Football. L’annonce officialise le passage de témoin entre la famille Nicollin, pionnière de la professionnalisation des joueuses en France, et le groupe fondé par Bex Smith, figure majeure du ballon rond international.

Cette transaction accorde à Crux Football 100 % de la section féminine du club. L’opération englobe la gestion sportive, la stratégie de développement, la croissance commerciale et l’élargissement de la base de supporters.

Cette annonce a eu lieu lors de la traditionnelle séquence de la « photo officielle » des équipes masculines et féminines du MHSC au stade de la Mosson ce mercredi matin. Laurent Nicollin a expliqué que cette décision de vendre la section féminine « est très dure à supporter mais elle va dans le sens de l’histoire. Car quand on est compétiteurs on veut que ses équipes aillent le plus loin possible, or on y arrivait plus ces derniers temps ». Et de croire à de belles ambitions pour ce nouveau projet : « on les a mises entre de bonnes mains et on espère qu’elles vont progresser et aller au plus haut ».

Première volonté annoncée ce matin par Bex Smith et ses équipes de Crux Football et qui va dans le sens de cette ambition retrouvée : jouer les matchs de D1 à La Mosson d’ici quelques mois. 

Crux Football, une vision internationale

Fondée par Bex Smith, ancienne capitaine de la Nouvelle-Zélande, championne d’Europe avec Francfort et dirigeante passée par la FIFA, Crux Football veut révolutionner le football féminin en Europe. Son modèle repose sur la multipropriété de clubs et la création d’une plateforme d’incubation pour accélérer la croissance du secteur. « Il ne s’agit pas d’effacer l’histoire riche ou l’ADN remarquable de Montpellier. Il s’agit de respecter, de renforcer et de positionner le club pour un avenir dans lequel le football féminin est structuré pour prospérer par lui-même. »

Le projet s’appuie sur un consortium d’investisseurs issus des mondes du sport, des médias et de l’analyse de données. Parmi eux, des personnalités influentes comme Cindy Holland, ex-dirigeante de Netflix, et Julie Foudy, double championne du monde avec les États-Unis. Ted Knutson, spécialiste de la data footballistique, Lori Cashman, investisseuse reconnue, et Misha Sher, stratège auprès de marques internationales.

Vidéos : en ce moment sur ActuHéritage et identité montpelliérains

Créée en 2001 sous l’impulsion de Louis Nicollin, l’équipe féminine du MHSC a marqué l’histoire de la discipline en France. Première section féminine rattachée à un club masculin de haut niveau, elle a décroché deux championnats de France, trois Coupes de France et une demi-finale de Ligue des championnes. De Sakina Karchaoui à Maëlle Lakrar, plusieurs internationales françaises sont passées par Grammont. « Depuis 25 ans le football féminin fait partie de l’histoire du club. Nous avons remporté des titres majeurs, vibré de Grammont à Moscou et surtout écrit de belles pages de l’histoire », confie Laurent Nicollin, président du MHSC, qui passe aujourd’hui le relais.

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« Depuis 25 ans le football féminin fait partie de l’histoire du club. Nous avons remporté des titres majeurs, vibré de Grammont à Moscou et surtout écrit de belles pages de l’histoire »

Laurent Nicollin
Président du MHSC

Le nouvel organigramme place Paul Bouffard à la tête du MHSC Féminines. Sa feuille de route repose sur quatre piliers : ancrage local, valorisation des joueuses, respect de l’héritage et innovation économique. L’entraîneur Yannick Chandioux se dit prêt à accompagner ce virage. Il salue « une impulsion nouvelle qui va permettre à l’équipe de rester ambitieuse » et se réjouit de voir des investisseurs miser sur le football féminin français. Du côté du vestiaire, la capitaine Sonia Ouchene résume l’état d’esprit des joueuses : « Cette signature va améliorer les conditions déjà excellentes. Nous garderons l’exigence pour atteindre les objectifs que mérite le MHSC. »

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