Quelle sera la réponse en cas de nouvelle violation de l’espace aérien par un avion russe ? Ce mercredi 1er octobre, Emmanuel Macron a déclaré que rien ne pouvait être « exclu ». « Conformément à la doctrine de l’ambiguïté stratégique, je peux vous dire que rien n’est exclu », a-t-il dit dans une interview au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Comme nombre de ses homologues, le chef d’État français est en déplacement à Copenhague pour une réunion informelle du Conseil européen visant à évoquer la poursuite de l’aide à l’Ukraine et pour évoquer le développement de « l’Europe de la défense ».
À cette occasion, il a assuré que l’Europe est entrée « dans une confrontation avec la Russie », qui est « depuis plusieurs années, un acteur très agressif dans notre espace informationnel ». Il cite notamment le cas d’élections, comme cela a été le cas en Moldavie, les multiples cyberattaques, la guerre d’agression en Ukraine ou la menace nucléaire.
Mais pour lui, « il ne faut avoir aucune faiblesse et redire que toute personne qui viole l’espace aérien européen est susceptible d’avoir des représailles, car c’est notre droit ». « Il faut dissuader avec des capacités de tirs de longue portée, des capacités balistiques européennes et davantage de systèmes de défense sol-aire et anti-drone », a-t-il appuyé.
Emmanuel Macron met également en avant les « capacités nouvelles, comme des prêts exceptionnels, que nous sommes collectivement prêts à faire pour soutenir des programmes de défense avec une préférence européenne« .
Le 24 septembre dernier, déjà, Emmanuel Macron avait affirmé que les pays de l’Otan devaient « monter d’un cran » leur riposte en cas de « nouvelles provocations » russes, après des précédents en Pologne, Roumanie et Estonie. Mais « on ne va pas ouvrir le feu », avait-il ajouté, contredisant sur ce point le président américain Donald Trump.
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